Les gens de Bilbao naissent où ils veulent.
Maria Larréa
Ed Grasset, 17 août 2022, 224 pages
Ce récit autobiographique nous emmène en Espagne à partir de
1943 avec la naissance de Victoria, abandonnée par sa mère dès sa naissance et
confiée aux religieuses d’un couvent, et de Julian, qui fait figure de dommage
collatéral issu des activités de sa mère, prostituée de Bilbao. Les deux êtres
se construiront tant bien que mal, et l’on comprendra qu’ils ne sont autres que
les parents de Maria, la narratrice qui se livre avec beaucoup de sincérité
dans le court et passionnant roman de sa vie.
Un livre qui se boit comme du petit lait grâce à l’écriture d’une
personne attachante dont on a vraiment envie de connaître l’évolution et le
devenir à la suite de cette ascendance constituée d’orphelins qui ont grandi sans
connaître l’amour de leurs parents, dans l’Espagne de Franco, et qui ont émigré
en France pour devenir gardiens du théâtre de la Michodière à Paris.
Enfance difficile, adolescence perturbée, vie de femme en
quête d’identité, résilience et activité d’une personne battante, il s’agit d’une
très bel exposé et des mémoires d’une jeune femme dont on saluera le courage.
Un roman qui sent bon l’Espagne que l’on ressent à travers le
parler et les expressions des personnages. Un excellent premier roman à lire en
espérant que d’autres suivront.
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