Tropique de la violence
Natacha Appanah
Ed folio, Gallimard
Marie, en mal
d’enfant, tu vis arriver sur la côte de Mayotte, un bébé que tu t’empressas d’adopter
pour son bonheur… éphémère… Tu le baptisas Moïse … Sauvé des eaux… Peut-être…
Bruce, par
suite de mauvais choix des adultes, tu endossas une carapace impénétrable, et
tu imposas ta loi, celle du plus fort sans doute, sorte de Robin des bois de gaza,
bidonville où se retrouvent les clandestins arrivés sur l’île pour y trouver
une vie meilleure, chef incontesté de Gaza.
Moïse, petit
être fragile, livré au bon vouloir du chef de Gaza dont on ne viole pas les
lois impunément. Moïse aux yeux vairons, fils du djinn, rejeté par superstition.
Olivier,
policier consciencieux, tu connais le fragile équilibre social de l’île, qui
sait que la paix ne tient qu’à un fil.
Stéphane, parachuté
là pour faire de l’humanitaire… il t’en faudra du courage et de la ténacité…
Tous ensemble vous cohabitiez sur une
île qui aurait pu être paradisiaque, mais qui semble dominée par la violence,
la corruption, une île ou semble régner l’insécurité.
Un roman
captivant et dérangeant, dans lequel je me suis sentie habitée par une mauvaise
conscience en pensant à tous ces lieux sur terre, ou les enfants ne reçoivent
pas d’éducation, ou ils sont livrés à eux même, soumis au despotisme du plus
fort, vivant dans le présent sans pouvoir envisager l’avenir.
Ce récit m’a
fortement rappelé le film de Luis Buñuel, « Los olvidados » dont l’histoire
est similaire dans ses grandes lignes.
Un roman
marquant que l’on ne peut oublier.
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