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vendredi 22 mai 2020


Le vol des cigognes



Jean-Christophe Grangé
Ed livre de poche


Ce roman, l’ai-je apprécié ou pas ? Je n’en sais rien, ce qui s’appelle être mitigée.


Bien sûr, j’ai passé un bon moment de lecture, m’empressant d’y retourner à mesure que j’approchais du dénouement, c’est plutôt bon signe, cela veut dire que je suis entrée dans cette histoire.  


Le sujet est original : suivre des cigognes sur la route des pays chauds dans lesquels elles migrent chaque année, et comprendre pourquoi elles disparaissent et ne reviennent pas dans nos régions en été, un récit est semé d’épreuves pour Louis Antioche, notre jeune héros dont la route est semée de lourdes épreuves, de rencontres en tous genres et de crimes particulièrement odieux.


Présenté sous la forme d’une narration à la première personne le récit met de suite le lecteur dans la confidence et invite à envisager des événements graves à venir. C’est sans doute la raison pour laquelle on y entre assez rapidement. Et l’on suit le héros en Suisse, en Bulgarie, en Turquie, en Israël, en Centre-Afrique, en Belgique, en Inde, après un bref retour au pays, et c’est au cours des différentes étapes que les réponses surviennent. Par petites touches, l’auteur sème des indices qui mettront en éveil, la curiosité du lecteur, inclura quelques rebondissements bienvenus et travaillera ses fins de chapitres pour ménager le suspense. N’est-ce pas un des ingrédients d’un bon thriller ?


Toutefois, un aspect de l’histoire m’a gênée. Je ne peux le dévoiler ouvertement sans spoiler. Quand au héros, notre jeune Antioche, son comportement sonne faux : innocent petit Louis au début, tout juste sorti de l’université,  tout naïf, il ne semble aucunement s’étonner de voir les morts se multiplier, d’être le témoin de crime atroces commis par quelque psychopathe de passage (rappelons-nous que nous sommes dans un roman de Grangé !), il apprend à manier les armes avec une rapidité étonnante et joue du Glock avec adresse, il élucide l’affaire avec beaucoup de perspicacité, m’amenant à penser qu’il a vraiment raté sa vocation.


Mis à part ces dernières considérations, je garde après lecture, un ressenti plutôt positif.



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