Dans la forêt
Jean Hegland
Ed Gallmeister
Oublier, tout
oublier, rayer leur vie d’avant, leur vie dans une société de consommation, dans l'opulence des pays riches,
leur adolescence, leur bande d’amis...et tout perdre, il faut le vivre pour
réaliser !
L’espoir les soutient, peut- être l’électricité reviendra-t-elle ?
Peut-être Eva pourra -t-elle retrouver tout ce qui faisait sa vie : la
danse, peut-être Nell pourra-t-elle a nouveau espérer être admise à Harvard ?
peut-être… mais le temps s’étire, et de malheur en malheur, ces deux sœurs qui
ont eu à subir le deuil, vont devoir réorganiser leur vie.
Prévoir l’hiver,
s’adapter, se montrer économes, question de survie.
Ce roman très
fourni apporte au lecteur maintes pistes de réflexion : pour qui s’est
penché sur les traités de collapsologie, il peut faire frissonner car il
constitue un bel exemple de ce qui pourrait se passer en cas d’effondrement,
comment les hordes humaines viendrait se jeter sur les réserves, on peut d’ailleurs
le constater avec l’actualité, il amène à réaliser que notre confort pourrait
vite disparaître faute d’électricité et d’eau courante…
Mais le récit ne s’arrête heureusement pas à
ces faits, il mise sur les ressources de nos deux héroïnes pour organiser leur
vie, cultiver, accueillir ce que mère nature peut offrir, montrant la capacité
de l’être humain à trouver en lui des possibilités insoupçonnées.
J’ai craint au
début de trouver quelques longueurs dans ce roman, il n’en fut rien, je me suis
d’abord attachée au passé de ces deux jeunes filles pour, comme elles, me tourner
vers leur avenir, admirative de la détermination de Nell, compatissant à leur
situation peu enviable.
La fin quoique
logique si on y réfléchit bien, m’a bien surprise…
Un bon roman
que je recommande.
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