Certaines n'avaient jamais vu la mer
Julie Otsuka
Ed Phoebus
J’ai très mauvaise conscience, parce que je sens que j’aurais dû aimer ce roman. mais si je ne l’ai pas refermé avant la fin, c’est sans doute que quelque chose m’a permis de le poursuivre. Ce quelque choses, c’est une partie historique que je ne maîtrise pas, un pan de l’histoire des Etats-unis que j’ignorais, bien sûr comme chacun, j’avais entendu parler de Pearl Harbor, et d’une relation tendue et de la guerre entre l’Amérique et le Japon…
Et je découvre bien plus :
une immigration de masse des japonais aux Etats-Unis à partir de 1865, et grâce au livre de Julie
Otsuka, le transfer de femmes a qui on fait miroiter un destin heureux dans les
bras de quelque amant riche et puissant, et qui
se retrouveront esclaves de maris dominants, de patrons exigeants et peu
attentionnés, condamnées au travail inhumain et perpétuel pour devenir avec
leur famille, l’ennemi numéro un à abattre, à éliminer à envoyer en internement
dans des camps, rayées de la population, oubliées comme si elles n’avaient jamais
existé.
J’aurai
cependant préféré lire un roman rédigé de façon peut-être plus classique, c’est
certes une gageure que de présenter la situation de ces femmes en usant et
abusant de "nous", de "certaines", d’"autres" et encore "d’autres", dans
le but de raconter avec précision ce qu’a pu être le sort de ces femmes, mais
personnellement, j’ai trouvé cela soûlant et fatiguant à lire, je me découvre
extrêmement sensible au style d’écriture.
J’ai malgré cela beaucoup appris en lisant ce
livre qui ne
m’a pas laissée indifférente.
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