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dimanche 6 janvier 2019


L'appel du coucou


Robert Galbraith
ed Grasset et livre de poche.

Lula Landry, mannequin célèbre, tombe du troisième étage de son appartement et se tue. Après enquête, Scotland Yard décrète qu'il s'agit d'un suicide. John, son frère, persuadé qu'il y a eu meurtre, fait appel à Cormoran Strike, détective privé, afin qu'il prouve que sa sœur ne s'est pas suicidée.

    Première impression : ce fut looooooooooooong ! très long. Des descriptions à n’en plus finir, la moindre façon de s’habiller de l’un ou de l’autre, les lieux où passe notre héros, ses moindres faits et gestes, les portraits physiques de chacun des personnages,  multiplié par à peu près dix-sept personnages, cela m’a demandé du temps pour entrer dans l’histoire, cerner chacun, émettre mes hypothèses de lectrice concernant cette enquête. J'aimerais bien voir la série qui a été diffusée sur BBC one, en télévisés, cela doit être beaucoup plus digeste.

Deuxième impression : c’est sacrément bien écrit, Robert Galbraith alias J.K. Rolling semble s’être fait plaisir en écrivant ce pavé. Rien à redire du point de vue de la langue. Je n’ai pas lu la version anglaise, mais la traduction sonnait bien !

Une bonne partie du livre est consacré à notre anti-héros, Cormoran Strike, unijambiste à la vie amoureuse pas toujours très sereine, sans le sou, dormant sur son lieu de travail. 
Ce côté anti-héros est renforcé par la présence de Robin sa secrétaire provisoire et  permanente à la fois,  qui lui apporte une aide précieuse. Je dois le dire, ce anti-héros m’a permis de ne pas refermer le livre avant la fin, car, sorte de Columbo (sans femme), il passe derrière Scotland Yard pour dénicher des indices ignorés jusque là et mène une enquête particulièrement ardue et délicate au sein d’un milieu riche et célèbre, avec des interlocuteurs hautains et pas toujours très coopérants. 

Il faut noter de grosses similitudes entre ce milieu et la communauté qui évolue dans le roman « Une place à prendre » où des hommes et des femmes se haïssent, se dénigrent, se "tirent dans les pattes". C'est une autre raison pour laquelle j'ai tardé à entrer dans l'histoire : je ne parvenais pas à m'attacher à ces gens.

Le dernier quart se lit bien car on y révèle bien des secrets, et Cormoran Strike, Personnage à la fois sympathique et antipathique, rustre et délicat, montre ses qualités d’observateur, sa perspicacité, son autorité, sa force de caractère et sa persévérance.

Une belle découverte !



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