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jeudi 3 janvier 2019


   
La boîte de Pandore


Bernard Werber 
Ed Albin Michel

             Après nous avoir introduits dans l’au-delà, au contacts de créatures diverses, et nous avoir présenté les Dieux de l’empire des anges, après avoir imaginé ce que pouvait être la vie d’un individu devenu pur esprit,  communiquant par médium interposé, Bernard Werber exploite cette fois le sujet des vies antérieures et de la réincarnation.

C’est avec un style fort plaisant qu’il aborde ce sujet en donnant vie à René Toledano qui,  sur commande, parvient par l’auto hypnose à remonter le temps et se servir de ses vies pour agir sur le présent. 

Il ne se contente pas de ce thème. René Toledano, professeur d’histoire, soucieux de rétablir la vérité historique qu’il juge trop souvent falsifiée, au grand dam de ses élèves qui préparent le bac, démissionne de son poste d’enseignant et, après moultes péripéties, va tenter de réécrire le passé pour influer sur le présent, thème qui offre de grandes possibilités et sur lequel bien des écrits ont vu le jour.

Il en profite pour faire revivre les Atlantes, habitants de la mythique île engloutie, et présente l'Atlantide,  sous la forme d’un paradis terrestre vieux de douze-mille ans, sur lequel les hommes ne connaissent ni peur, ni stress, ni guerre, ni convoitise. Les passages racontant cet Atlantide sont d’ailleurs très reposants. A l’Atlantide, l’auteur oppose avec compétence notre civilisation et ses travers.

Comme tout Werber qui se respecte, il entrecoupe les chapitres d’apports propres à cultiver le lecteur sur différents thèmes : la mythologie, l’histoire, la mémoire…

Dans une vidéo de présentation de son roman, Bernard Werber affirme prendre la parole en tant que scientifique, ce dont je ne doute pas, toutefois j’ai lu ce livre en considérant au contraire que ses textes sont fort peu scientifiques puisqu’il émet des hypothèses qui proviennent de son imaginaire très riche, et produit une histoire que je qualifierais de fantaisiste dans laquelle aucune rigueur scientifique n’a sa place.

Je peux cependant affirmer que j’ai passé un excellent moment de lecture car j’ai retrouvé le grand Werber qui dans certains de ses derniers romans, a pu me faire pester parce que je jugeais que ses écrits perdaient en qualité, et qui à nouveau, m’amène à me demander en refermant le livre : « à quand le prochain Werber ??? »


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