Beloved
Toni Morrison
ed France Loisirs, poche.
Les lignes qui vont suivre ne traduisent que mon humble
ressenti de lecteur, je ne voudrais en aucun cas détourner un lecteur potentiel
de ce roman.
Voilà, pour moi, cette lecture a été très laborieuse : j’ai
vraiment eu l’impression de me frayer un chemin dans une jungle de phrases, de
paragraphes, d’expressions qui ne me parlaient pas. Très régulièrement au cours
de l’histoire, des événements concernant la situation des personnages, alors
esclaves, sont décrits succinctement, me laissant dans un état de confusion momentanée
que, par la suite, l’auteur viendra lever par une narration sibylline.
Un
exemple : Seth raconte au début : « Ils m’ont pris mon lait » :
incompréhension totale de ma part, comment cela ? Qui ? (le qui n’est
pas très important), pourquoi ? … et plusieurs chapitres après, la scène
est rappelée, mais le lecteur doit sonder le texte pour comprendre l’origine de
cet événement.
J’ai dû relire certains passages plusieurs fois en vain. J’ai
poursuivi jusqu’à la fin en espérant trouver des éclaircissements… Mais survenait un autre événement qui semblait occulter celui qui m'avait posé problème...
Je reconnais toutefois qu’il y a là un style d’écriture non
dépourvu d’intérêt, une stratégie de l’auteure pour raconter le vécu de chacun, par le biais d' un
personnage énigmatique, Beloved, femme venue de nulle part, introduite délicatement et dont on
découvre la situation progressivement, personnage clef qui donne aux protagonistes,
la possibilité de s’exprimer.
Ce roman, aborde malgré tout un sujet marquant, celui de la
condition des esclaves, de leur affranchissement et de leur devenir un fois la
liberté retrouvée. Je regrette de n’avoir pas pu maîtriser cette lecture.
Important : ne pas se décourager à la lecture de cette
chronique : cette histoire passe ou casse : on a adoré ou on est
comme moi resté perplexe si j’en juge par les critiques émises avant la
mienne.
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