La bibliothécaire d'Auschwitz
Salva Rubio - Loreto Aroca
Ed Rue de Sèvre, 31/08/2022, 142 pages
N’ayant
pas lu le roman, je découvre à travers cette bande dessinée, l’histoire de la
courageuse Dita, qui s’est vue, comme ses pairs, privée de liberté, privée
d’école, placée en ghetto, déportée dans le pire des camps de concentration, placée
avec ce groupe d’hommes et de femmes installés dans le camp BIIb, vitrine du
camp d’où on ne voyait pas les chambres à gaz ni les fours crématoires, et qui
servait probablement à bluffer la croix rouge où tout autre étranger venu
visiter l’endroit.
Cette
partie du camp reste tout de même sous la surveillance des nazis, on y souffre
avec l’héroïne, de la famine, de la terreur infligée par Josef Mengele, médecin
chef du camp, tortionnaire notoire, mais on y agit : Dita alors âgée de 14 ans,
n’hésitera pas, soutenue par Fredy Hirsch, à se lancer dans l’organisation
d’une bibliothèque en proposant les quelques ouvrages disponibles au péril de
sa vie, car les livres sont évidemment interdits dans le camp. Cette histoire
n’est pas sans rappeler la clandestinité et le trafic qui s’opérait dans les
camps, très bien expliqué par Primo Levi, dans son ouvrage : si c’est un homme.
Le fait d’organiser une bibliothèque dans le camp ne m’a donc pas surprise.
Un
ouvrage poignant et. Ce n’est pas le premier que je lis, et pourtant je tombe
des nues à chaque fois que je constate à quel point la méchanceté humaine est
sans limite.
Cette
bande dessinée est magnifique, les idées y sont clairement exprimées, le dessin
agréable, les teintes appropriées.
J’ai
apprécié en fin d’ouvrage, l’annexe apportant des précisions sur les lieux, les
faits historiques, la création de cette bande dessinée. Elle apporte de
précieux renseignements, Elle invite à lire le roman, ce que je ferai
certainement.
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