Rendez-vous à Kerloc'h
Françoise Bourdin
Ed Belfond, Pocket, 1/04/2006, 320 pages
Je n’avais jamais lu de roman de Françoise Bourdin, et le challenge solidaire m en a fourni l’occasion. Je suis très vite entrée dans l’histoire, ce roman me paraissait alors très facilement lisible, trop facilement lisible avec une intrigue sous la forme d’un gros secret de famille trop prévisible trop vite dévoilé, des personnages sans relief, et pour cause, un pater familias tyrannique qui fait la pluie et le beau temps, qui se vautre dans un questionnement qui le tourmente depuis au moins trente ans, mais bon, il ne faut surtout pas connaître la vérité au risque de perdre la face et devoir rendre des comptes.
Ce roman, parsemé d’histoire d’amour,
de personnes qui se haïssent, puis s’adorent, de fuite de l’être aimé, de
chagrins de toute part, de divorce, font immanquablement penser à quelque roman
à l’eau de rose que l’on met très peu de temps à oublier.
Le deuxième personnage, le
fils, Loïc, diabolisé pas son père, fait vraiment figure de demi-dieu pour
lequel le monde de la biologie marine est prêt à se mettre à genou : bardé
de diplômes, physique d’apollon, et pourtant, pas vraiment de personnalité, avec
une excuse cependant : l’autorité paternelle annihile toute velléité de
résistance.
J’ai choisi ce titre parce que
je me suis dit que j’allais me retrouver sur ma terre natale, sauf que l’autrice
dissémine dans son livre, des prénoms, des noms de ville en breton en laissant
bien entendre qu’il s’agit de l’appellation bretonne, y ajoute des crêpes bien
sûr, en annonçant qu’on les fait sur une grande plaque ronde, oui, une tuile à
galettes quoi, un billig, ce mot francisé pouvait apparaître dans la mesure ou
elle cite le mot « tamic » qui voudrait dire « petit bout »
, elle cite des noms de famille comme Le Marrec et Coatmeur, bref, il ne suffit
pas de saupoudrer le roman de mots breton pour se sentir en Bretagne, ça sonne
faux, ça fait cliché.
Mitigée donc, disons que je n’ai
pas passé un mauvais moment de lecture.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire