Le petit lynx
Nathalie Bianco
Ed Sixième(s), 26/10/2023, 318 pages
Je remercie infiniment Babelio
et les éditions Sixième pour m’avoir donné l’occasion de déguster cette pépite.
On y fait connaissance d’un
vilain petit canard, un enfant « pas comme les autres », pénible pour
ses proches, issus d’Algérie, pénible particulièrement pour sa maman qui ne
semble pas avoir la fibre maternelle à son égard, pour ses frères, deux jumeaux, des
enfants particulièrement choyés par leur mère, un pauvre môme qui tente de se
faire une place dans cette famille peu accueillante. Sa particularité, c’est qu’il
a appris à lire seul et a découvert un refuge, celui des livres. N’ayant pas
accès à la bibliothèque (sa mère refuse de lui permettre de s’inscrire), il est
accueilli par les Grosset, ses voisins : une bibliothécaire qui comprendra
son malaise, et son mari, un homme qui en veut à la terre entière et lui fera
comprendre sa colère et son racisme.
Enfants anxieux, qui perçoit
bien les malaises des autres et comprend que de grands secrets pourraient
expliquer le comportement des adultes, c’est là un des aspects qui captent le
lecteur. Mais ce ne sont pas les seuls : un grand nombre de personnages vont
et viennent dans le roman, avec leur tempérament, leurs croyances, leur façon
de communiquer, leurs maladresses. On y ajoute un héros charmant et pas si
pénible, un enfant qui essaie de comprendre la vie et les gens, un enfant qui a
pour projet de devenir écrivain et qui nous livre son premier roman, celui de
sa vie encore courte mais si remplie.
Des passages humoristiques
liés à sa naïveté, à son envie d’apprendre avec en fond, des sujets graves qui
font réfléchir.
Bravo à l’autrice, qui a su se
mettre dans la peau de l’enfant et reprendre des expressions et des tournures
qui font sourire et qui ne sont pas sans rappeler le petit Nicolas.
Belle découverte, excellents
moments de lecture.
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