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vendredi 26 janvier 2024

 

Le désert des Tartares












Dino Buzzati, 

Ed livre de poche, 21/10/2006, 288 pages



J’ai profité de la proposition du challenge solidaire pour me plonger dans un classique que je n’avais pas lu. Je suis à présent heureuse de l’avoir lue bien que je me sois sentie mitigée durant une bonne moitié de cette œuvre. Le sujet ne me passionnait pas, le milieu militaire ne faisant pas partie de mes sujets favoris, mais pourquoi pas ? Certains passages m’ont paru longs, très longs, toutefois, l’écriture de Dino Buzzati est si fluide que je l’ai lu comme on lit un conte. Et c’est en grande partie cette agréable narration qui m’a permis d’aller au bout de l’histoire.

Je me suis ensuite aperçue que le sujet, cette histoire d’un jeune officier envoyé au fort Bastiani, en bordure de désert, est à reléguer au second plan et que le choix du sujet permettait d’aborder de grands thèmes philosophiques.

Le héros, Giovanni Drogo commence sa carrière militaire, il est envoyé dans ce fort, long est le chemin, une route vers une sorte de naissance qui gomme sa vie antérieure, la vie facile d’un citadin bien que les classes lui aient parues bien difficiles. Puis il arrive dans un lieu austère et saisissant, un lieu qui renferme ses secrets et ses mystères, un fort énigmatique dont on peut probablement sortir un jour pour s’ouvrir à la vie ou un lieu dans lequel l’on reste pour devenir un héros… Mais la vie est courte…

Ce roman, c’est l’histoire de chacun de nous, c’est le grand thème de la fuite du temps, celui de l’attente et des questions que l’on est amené à se poser au bout du chemin : qu’ai-je fait de ma vie ?

J’aurais donc pu refermer ce roman qui ne m’aurait laissé alors, que peu de souvenir, mais ce ne fut pas le cas. Même dans mes moments de doute, je ne pouvais arrêter ma lecture tout en ignorant ce qui me fascinait dans cet écrit. Je l’ai compris à la fin. On nourrit de grands espoirs, dans le cas de Drogo, l’espoir d’exercer ses fonctions de soldat : l’arrivée de la guerre et le combat, et chez nous autres humains, l’espoir d’une vie remplie, de plaisir, de plénitude, espoir qui peut laisser place à bien des regrets.

C’est en frissonnant à présent que j’écoute la chanson de Brel : Zangra. J’ignorais que cette chanson était inspirée du roman. J’ai beaucoup appris grâce à cet écrit philosophique que je recommande !

 

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