La conjuration de Dante
Fabrice Papillon,
Ed Seuil, 08/03/2024, 544 pages
Belle découverte que ce roman
de Fabrice Papillon dont je n’avais lu aucun livre. Je crois comprendre que
notre héroïne, la commissaire Louise Vernay, possède en elle un passé
perturbant. Et comme beaucoup d’enquêteurs, elle traîne des casseroles qui
agissent sur son caractère, normal !
Et c’est probablement ce qui
la rend comique parfois, attendrissante souvent, notre commissaire, directe,
caractérielle, fonceuse, bagarreuse, téméraire, si vraie dans sa façon d’être, si
dérangeante pour ses collègues qui semblent parfois éprouver quelques
difficultés pour la suivre, car elle n’hésite pas à devancer ses co-équipiers.
L’intrigue est des plus
prenantes, on s’attaque carrément à la matière grise des grands de ce monde, ce
qui oblige le lecteur à se tenir sur ses gardes : victimes en binômes,
assassins affectionnant les galeries, les cavités et autres souterrains en tous
genre, événement qui ne laissent pas beaucoup de repos. Les personnages se côtoient
pour produire un récit captivant : les bons, les dangereux, les pervers,
les ambigus qui gravitent autour des lieux, des enquêteurs et des victimes.
Ces odieux meurtres ont, cela
va de soi, une raison d’être, œuvre de quelques individus rassemblés pour une
cause qui prend sa source dans la nuit des temps, ce qui explique un certain
nombre de chapitres dont l’action se situe dans l’histoire.
Et j’ai beaucoup appris dans
ce roman sérieusement documenté. Un passage m’a semblé un peu difficile, une
sorte d’intermède où l’on ne comprend plus l’objectif des criminels, ni leur
hiérarchie, je pense que ce passage est volontairement confus de la part de l’auteur
pour permettre aux lecteurs de rebondir et d’avoir le plaisir de voir la
situation se clarifier.
544 pages de délice donc, ou
presque… Lecteurs sensibles s’abstenir.
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