La chambre des officiers
Marc Dugain,
Ed Pocket, 6/01/2000, 171 pages.
En lisant ce roman, je n’ai pu
m’empêcher de le comparer avec le roman de Pierre Lemaître : « Au
revoir là-haut, le sujet commun s’y prêtant. Alors que Pierre Lemaître possède
une volonté de documentation des lecteurs quant à la suite de la grande guerre,
gestion des survivants, problème des « gueules cassées », difficile
reprise de la vie courante, Marc Dugain va centrer son récit sur un individu :
Adrien, officier échoué à l’hôpital du Val de grâce, défiguré par une « marmite »
allemande qui le privera d’une partie de son visage.
Merveilleux récit d’un auteur
virtuose qui parvient à décrire une situation des plus insupportables sans
sombrer dans le pathos, pour ce faire, il part des sentiments d’un personnage
qui ignore tout de ses blessures (on prend soin de retirer les miroirs), il
livre le ressenti, les souffrances, les souvenirs du héros, puis il y ajoute
délicatement la connivence entre les blessés, tous affreusement mutilés,
portraits de soldats avec leurs qualités et leur tact, on verra alors se former
une communauté de partage, de compréhension, d’entraide, bien que certains
événements bien tristes viennent perturber les mutilés.
La partie qui se déroule à l’hôpital
est longue, on le comprendra, la suite est belle, la vie continue contre vents
et marées.
Un magnifique roman à lire.
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