Free queens
Marin Ledun
Ed Gallimard, 30/03/2023, 416 pages
Je ne connaissais pas du tout Marin Ledun, et je suis enchantée d’avoir lu ce livre dont il est l’auteur.
Un roman pas simple à lire, je
dois avouer qu’entrer dans le récit ne m’a pas été facile : beaucoup de
noms de personnages, de sociétés, d’ONG…, beaucoup d’action dès le départ et
une action rapide qui m’a tout de même amenée au cœur du problème du Nigéria :
un de ces pays où les gouvernements se montent inactifs face aux difficultés d’une
énorme partie de la population, un de ces pays où l’extrême misère côtoie l’extrême
richesse, même si les groupes ont leur territoire, un de ces pays où la
corruption bat son plein, où rien ne s’obtient sans bakchich, ou les jeunes
femmes, voire adolescentes sont considérées par les « malfaisants »
comme de la marchandise à livrer, un de ces pays où les droits humains sont
plus que bafoués.
C’est dans ce contexte qu’évoluent
les protagonistes : Serena, journaliste qui vient à Lagos afin d’enquêter sur
la prostitution, qui se rendra compte de la situation des femmes, et comprendra
le travail de Free Queens, ONG active qui milite pour le droit des femmes, Oni Goge, peut-être le seul policier honnête
du pays, et qui découvre peu à peu les agissements de ses collègues et de a
société qui commercialise la bière First en employant un grand nombre de jeune
femme qui se prostitue afin d’écouler la marchandise.
Roman bien documenté, travail
énorme de l’auteur, qui nous emmène dans les coulisses d’une société mafieuse pour
laquelle tous les actes répréhensibles sont permis. Un roman basé sur des fait
réels.
Un roman saisissant , une
lecture accaparante, on se retrouve dans la peau de Serena, l’intrépide
française qui comprendra vite combien la protection par autrui s’avère
nécessaire, on prend en pitié ces adolescentes confrontées à la violence des
proxénètes, on hurlera de rage face aux découverte du policier, on louera le
travail admirable de personnes capables de se dévouer pour défendre une cause.
Effroyable terre que celle
dont on sort à la fin du roman, pays où la pauvreté génère des comportement
inhumains.
Un livre que je n’oublierai
pas et que je conseille tout en me disant que le monde ne se porte pas si bien
que cela, que je vis sans doute dans un cocon, et que la réalité est bien différente
de ce que je perçois de la vie !
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