Félis sylvestris
Anouk Lejczyk
Les éditions du panseur, 11/01/2022, 192 pages
Deux sœurs, l’une qui semble bien
confinée dans un appartement malgré son amour des grands espaces et de
l’inconnu, et qui se fait l’intermédiaire entre ses parents et sa sœur, partie
à l’aventure pour s’arrêter là où sa route l’a conduite : la forêt, pas
n’importe quelle forêt : un de ces endroits menacé de disparition, un lieu
ou l’homme veut étendre sa domination sur la nature en remplaçant ce milieu
naturel par du béton. Félis, ce sera son nom désormais, et elle choisira cette
communauté de zadistes pour y grandir et s’exprimer.
Son parcours nous sera détaillé par
sa sœur qui s’adresse à elle et retrace sa vie, met en évidence ses doutes,
ses peurs, ses convictions. Cette sœur « miroir » par laquelle passe
tout le roman, cette sœur qui déverse un flot d’informations sur félis comme
sur les parents, des parents que l’on devine tourmentés par les choix de leurs
enfants, des parents qui se posent des questions comme tous les parents.
Un roman à l’écriture particulière
où les seules actions dans le présent sont celle de la sœur qui essaie de
s’habituer à vivre dans un appartement, qui nourrit des lombrics dans un
composteur, donnant l’impression que son seul lien avec la vie sont ces
lombrics et le souvenir de Félis.
Un roman parfois long parce que, si
on comprend la fuite des sœurs, et si on observe leur vie qui se déroule peu à
peu, les émotions semblent avoir bien du mal à transparaître, le texte reste
très descriptif et manque de relief et de la vie qui aurait pu l’animer, choix
de l’autrice peut-être.
Il n’en demeure pas moins un
excellent premier roman qui mérite d’être lu.
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