Les seigneurs de la terre
Fabien Rodhain, Luca Malisan
Ed Glénat, 10/02/2016, 48 pages
Rien ne le disposait à s’engager dans la difficile profession
d’agriculteur. Avocat spécialisé dans le divorce, Florian est invité à
accompagner son père, riche agriculteur, à s’envoler vers le Mexique où prendra
le rôle d’interprète.
Florian ne pourra que constater la mainmise des semenciers
qui imposent les semences et en toute logique ainsi que l’herbicide ad hoc qui ne tue pas les plants
transgéniques, l’exploitation du pauvre paysan d’un bout à l’autre de la Terre,
par les grandes coopératives responsables de maladies chez les humains, mais qu’importe,
pourvu qu’elles amassent de grande fortunes...
Et Florian réagit, il décide de prendre la suite de son père,
cet industriel de la terre conditionné par la politique des années 60 et dont
le maître mot est « rendement ».
On est ici, face à une grosse exploitation, mais on
comprendra combien les agriculteurs aujourd’hui, sont dépendants de ces
coopératives, et ne peuvent pas toujours se sentir libres de gérer leur
exploitation comment ils l’entendent...
On saluera le courage de Florian qui s’oriente vers un
secteur qu’il ne connaît pas, et sa soif d’apprendre, son esprit humain qui l’amènera
à se mettre à l’écoute de cet agriculteur dont le choix s’est porté sur l’agriculture
biologique, à redevenir un paysan, un homme de la terre comme le souligne sa
grand-mère qui a observé l’évolution de l’exploitation.
Après avoir découvert ce premier tome, il me tarde de
poursuivre cette route entamée par notre héros, de suivre un parcours qui sera
certainement semé d’embûches, de comprendre la difficulté de sortir des
sentiers tracés par les multinationales pour pratiquer une agriculture plus
humaine.
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