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jeudi 16 janvier 2020


My Absolute Darling



Gabriel Talent

ED gallmeister


Julia, petite sauvageonne, réfléchie, et peu loquace, Julia s’est dévoilée au fil de ce roman, m’invitant tantôt à la colère, tantôt à l’ennui, souvent à la révolte, parfois à l’agacement et sans aucun doute à l’admiration. 


Colère contre ce père violent, possessif à l’extrême, pour lequel Julia doit abandonner ses sentiments, son identité pour suivre son chemin, et quel chemin ! Chemin qui risque fort de ne mener nulle part… Colère contre ce père maltraitant. 


Admiration pour cette adolescente qui certes, ne possède pas le savoir « académique » des autres filles de son âge, et qui, à maintes reprises, montre sa vive intelligence pour s’accommoder de son environnement et s’adapter à la nature parfois bien hostile. 


Ennui face à une foultitude de détails, qui certes, précisent la situation de notre héroïne, de scènes trop longues à mon goût. 


Agacement face à la pauvreté de vocabulaire ou d’argumentation du père qui se résume trop souvent à des « putain, merde », peut être également nécessaires pour cerner le personnage, mais qui deviennent vite lassants, agacement également lors des dialogues entres jeunes qui ponctuent leurs affirmations de " genre, genre, genre…" sans doute pour faire contraste avec le parler de Jacob, petit amis de Julia, et pour montrer une différence entre Julia et les autres, Julia qui ne peut se comporter comme une jeune de son âge.



Je me suis longtemps demandée quel était le but de l’auteur, et c’est Kittiwake qui me l’a suggéré, (Merci Kitty !) : Sans aucun doute, dresser un portrait type de l’enfant maltraité qui subit l’inceste. Je ne peux me permettre d’en parler car je serais obligé de rentrer dans les détails et de spoiler, je m’abstiendrais donc.


Je sors donc quelque peu mitigée de cette lecture. L’écriture ne m’a pas fait vibrer, le récit me semble inégal, tantôt ennuyeux, tantôt prenant, une Julia bien seule face à ses difficultés, des adultes qui se doutent mais qui ne semble pas vouloir réagir, une scène avant la fin plus que surprenante, violente à l’extrême qu’il serait impossible de voir se dérouler dans la réalité sans un minimum de tumulte et qui semble passer inaperçue dans la communauté.  

Je trouve cette scène bien peu crédible.

J’ai donc apprécié ce roman … Sans plus.





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