My Absolute Darling
Gabriel Talent
ED gallmeister
Julia, petite sauvageonne, réfléchie, et peu loquace, Julia s’est dévoilée
au fil de ce roman, m’invitant tantôt à la colère, tantôt à l’ennui, souvent à
la révolte, parfois à l’agacement et sans aucun doute à l’admiration.
Colère
contre ce père violent, possessif à l’extrême, pour lequel Julia doit
abandonner ses sentiments, son identité pour suivre son chemin, et quel chemin ! Chemin qui risque fort de ne mener nulle part… Colère contre ce père maltraitant.
Admiration pour cette adolescente qui certes, ne possède pas le savoir « académique »
des autres filles de son âge, et qui, à maintes reprises, montre sa vive
intelligence pour s’accommoder de son environnement et s’adapter à la nature
parfois bien hostile.
Ennui face à une foultitude de détails, qui certes, précisent la situation de notre héroïne, de scènes trop longues à mon goût.
Agacement
face à la pauvreté de vocabulaire ou d’argumentation du père qui se résume trop
souvent à des « putain, merde », peut être également nécessaires pour
cerner le personnage, mais qui deviennent vite lassants, agacement également
lors des dialogues entres jeunes qui ponctuent leurs affirmations de " genre,
genre, genre…" sans doute pour faire contraste avec le parler de Jacob, petit
amis de Julia, et pour montrer une différence entre Julia et les autres, Julia
qui ne peut se comporter comme une jeune de son âge.
Je me suis longtemps demandée quel était le but de l’auteur, et c’est
Kittiwake qui me l’a suggéré, (Merci Kitty !) : Sans aucun doute,
dresser un portrait type de l’enfant maltraité qui subit l’inceste. Je ne peux
me permettre d’en parler car je serais obligé de rentrer dans les détails et de
spoiler, je m’abstiendrais donc.
Je sors donc quelque peu mitigée de cette lecture. L’écriture ne m’a pas
fait vibrer, le récit me semble inégal, tantôt ennuyeux, tantôt prenant, une
Julia bien seule face à ses difficultés, des adultes qui se doutent mais qui ne
semble pas vouloir réagir, une scène avant la fin plus que surprenante, violente
à l’extrême qu’il serait impossible de voir se dérouler dans la réalité sans
un minimum de tumulte et qui semble passer inaperçue dans la communauté.
Je trouve cette scène bien peu crédible.
J’ai donc apprécié ce roman … Sans plus.
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