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lundi 20 janvier 2020


Les loyautés


Delphine de Vigan
Ed livre de poche, JC Lattès



Drôle d’histoire, avec une fin qui n’en est pas une, mais qu’importe ? Ce qui compte, c’est l’évolution des protagonistes : Une mère encore perturbée par un divorce apparemment douloureux et qui porte en elle des blessures inguérissables, un père s’en va vers le néant et s’enferme dans une sorte de cocon dont il ne peut se sortir. 

c’est trop, beaucoup trop pour Théo qui choisit la fuite et le silence, et trouve refuge dans l'ivresse,  Théo qui se voit infliger des responsabilités qui ne devraient pas être les siennes, Théo qui s’échappe face une réalité trop difficile à supporter, Théo qui appelle au secours, des adultes  en proie à leurs conflits intérieurs, adultes qui voient leur vie basculer où qui ne parviennent pas à guérir les blessures de leur propre enfance. 


Et théo emporte chaque personnage  dans sa tourmente : Mathis qui le suit d’un pas hésitant sans vouloir l’abandonner, la mère de Mathis qui doute de sa vie, de son couple et voit son fils lui échapper, la maman de Théo trop tendue pour pouvoir entretenir une relation positive avec son fils, le père de Théo qui n’assume plus ses responsabilités de père et se laisse berner par l’adolescent qui malgré tout essaie de l’aider, et enfin Hélène, cette enseignante que son enfance fait encore souffrir, qui focalise sur un ado parmi tant d’autres, et qui donne l’impression que Théo devient son obsession, cette enseignante qui heurte le lecteur quand il est lui-même enseignant par une attitude répréhensible : quelle prof viendrait s’expliquer violemment avec une collègue devant les enfants ?   Quelle prof s’introduirait dans l’immeuble d’un de ses élèves ?


Ce roman semble facile à lire, mais il offre au lecteur quelques pistes de réflexion et bien des questions. La première question concernant le titre : plus je creuse et moins je le comprends, ne parvenant pas à établir un lien avec l'histoire.

La fin m’a bien surprise…

J’ai beaucoup aimé la plume harmonieuse de Delphine de Vigan dont je n’avais jusqu’ici lu aucun roman.

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