Millénium 4
Ce qui ne me tue pas
Editions ACTE SUD
Je sors plutôt mitigée de ce roman, mais je tiens avant tout
à préciser que cela n’a rien à voir avec le fait qu’il ait été poursuivi par un
autre auteur, je trouve, bien au contraire qu’il a su placer ses pas dans ceux
de Stieg Larson et je remercie infiniment David Lagercrantz d’avoir permis à
des millions de lecteurs de se plonger à nouveau dans ce roman devenu culte
pour les amateurs de thrillers. Tellement culte que je me suis délectée une
nouvelle fois avec mon héroïne favorite aux tendances anti-héros par son
comportement et son look, Lisbeth Salander.
Fidèle à mes goûts pour ce personnage, j’ai vu défiler à vitesse grand
V, tous les passages où elle opère en qualité de hackeur ainsi que ceux où elle
montre son génie mathématique et son intelligence hors du commun lorsqu’il s’agit
d’intervenir pour le bien de tous.
Je reste sur ma faim malgré tout car il faut
reconnaître qu’un élément de son histoire laisse présager une suite qu’il
faudra attendre, ou pas !?
Par ailleurs, l’ensemble du roman ne m’a pas vraiment
captivée : j’ai eu des difficultés pour y entrer et atteindre ma vitesse
confort de lecture : trop de personnages auquel je n’ai pu m’attacher, d’acteurs
qui arrivent sur la scène sans qu’aucun lien ne se crée avec le lecteur, et que
l’on ne situe vraiment dans l’histoire que tardivement , des discussions au
sujet de la pérennité du journal millénium, des conflits liés à l’appât du gain
et la soif du pouvoir… j’ai trouvé ce début, qui se poursuit sur un bon tiers
du roman, très dense voire parfois confuse, même si les personnage sont
correctement présentés par l’auteur.
L’enquête non officielle, dont on peut suivre l’évolution
sur le sol suédois, avec nos héros préférés m’a paru intéressante, sans plus, on
a vu Salander dans bien d’autres situations extrêmes qui m’avaient alors
captivées au point de courir chez le
libraire afin de me de me ruer sur le troisième tome. L’enquête officielle, pratiquement
inexistante, travail de Bublanski et son
équipe ne semble n’exister que pour mettre en évidence les prouesses de Lisbeth,
et ce qui se trame sur la scène internationale, ressemble à un bavardage sans
fin, nécessaire pour permettre à Mickaël Blomkvist de retrouver sa notoriété, mais c’est
une partie de l’intrigue qui ne m’a pas intéressée du tout, je me suis surprise
à sauter quelques pages lors des discussions entre la NSA, la SAPO, Mickaël
blomkvist et quelques protagonistes au
sujet de magouilles, de corruption, de taupes dans les services de renseignement apportant des informations parfois très
confuses et difficiles à suivre, peut-être parce que je ne me sens pas à l’aise
sur ce sujet. Cela ne m’avait pourtant pas gêné dans les autres tomes.
En résumé, j’ai aimé les agissements de Wasp, son combat pour la cause des
personnes sans défense qui reçoivent des mauvais traitements, sa personnalité,
sa façon de se comporter, j’ai apprécié les aspects de thriller psychologique du roman qui m’ont
permis de m’y accrocher.
Si un autre millénium sortait, je suis certaine que j’aurais, malgré tout, envie de le lire.
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