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dimanche 1 mai 2016


Nos adorables belles-filles


Aurélie Valogne
Ed Michel Lafon

   Dans la famille Le Guennec, je ne voudrais pas le père, tyrannique, culpabilisant et manquant d’indulgence avec ses pauvres belles-filles qui semblent savoir se protéger de ses joutes agressives. Courageuses les belles filles qui arrivent dans cette famille : Stéphanie,  l’anxieuse maman de deux petits garçons, Laura la végétarienne et Jeanne la toute nouvelle arrivée qui aura à faire ses preuves.
Je veux bien la mère, résolue à faire plier son époux et qui  essaie de lui faire comprendre son envie de s’épanouir. Les fils ? bof, ils me semblent tous un peu mou du genou… un peu trop absents. Et quand tout ce petit monde se retrouve dans la maison de vacances en Bretagne, imaginez la vie de famille, animée, explosive et souvent éreintante,  on a envie de s’isoler, L’auteure, Aurélie Valogne, y met un peu de son vécu, un pour cent affirme-t-elle, mais j’ai envie de dire qu’elle nous présente une famille comme toutes les familles nombreuses  dans laquelle chacun tente de s’exprimer, de faire  valoir ses idées, c’est en tout cas ce que l’on ressent à la lecture de cette histoire,  Catherine Valogne le restitue à merveille, immergeant le lecteur dans le milieu fourmillant, bruyant, remuant de la famille Le Guennec.

Et comme dans beaucoup de familles, des tensions se font sentir, c’est ce qui permet au lecteur d’analyser les relations entre les personnages, de comprendre que dans des situations un peu extrêmes et perturbantes, chacun se montre capable de réagir et de réfléchir sur soi. Ce roman mérite d’être cité dans toute réunion ou stage d’analyse transactionnelle ou de programmation neurolinguistique, et les situations méritant d’être étudiées y sont nombreuses. J’ajouterais un petit bémol dont il ne faut pas forcément tenir compte car il est dû au fait qu’il ne s’agit pas là, d’un roman en plusieurs tomes : les personnages évoluent vite, très vite et le lecteur ne peuvent réaliser le cheminement nécessaire  au changement radical des personnes. Comme on le dit « Chassez le naturel, il revient au galop », dans le cas présent, le naturel semblent laisser place trop vite à des êtres neufs  entre Noël et les vacances d’été.

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