Pandémie
Robin Cook
Ed Albin Michel
Quelle
ne fut pas ma joie quand je reçus ce magnifique pavé, de quoi me sustenter
durant quelques jours, avec un titre qui n’est pas sans rappeler le roman de Franck
Thilliez que j’ai tant apprécié.
J’imaginais déjà des tas de morts partout avec
de mystérieux inconnus qui délivraient je ne sais quel message menaçant, des
courses contre la montre, des alternances de chapitres pour booster un peu le
suspens… Le roman de Robin Cook commence par un topo sur CRIPR/Cas9,
une molécule capable de modifier les gènes des êtres vivants, pour se retrouver
dans l’ambiance de la médecine légale, sujet passionnant. Ce roman était donc
prometteur, et prometteur, il l’est resté longtemps, au moins durant deux tiers du
livre auquel je désirais donner toutes ses chances… Mais passés deux tiers de
lecture, il n’était plus prometteur hélas. Dommage !
En fait le lecteur
qui s’y plonge suivra les tribulations d’un médecin légiste écartelé entre sa
famille qui vit des moments un peu difficiles, et de mystérieuse découvertes à l'occasion d'une autopsie, qui pour
lui, constituent une distraction pour sortir de cette l’ambiance familiale peu
engageante. C’est faible comme accroche !
Et le mystère, il va tenter,
seul au monde, de le résoudra face à une sorte de mafia médicale et financière.
Une histoire qui tourne très vite au psychologique sans lequel le roman n’aurait
d’intérêt que les autopsies et les apports documentaire autour du travail des
légistes.
Certaines situations revêtent un aspect bien caricatural, et notre
docteur Jack Stapleton, toujours égal à lui-même, continue à manier son humour
répétitif à deux balles au milieu de la pagaille, devenant bien peu crédible
quand ça se gâte.
Les personnages qu’il côtoie semblent parachutés pour les
besoins du roman. Ceci étant, je n’ai pas été jusqu’à ressentir l’envie de
refermer ce roman qui se lit bien.
C’est mon premier Robin Cook, et je pense
que j’en lirai au moins un autre pour me faire une idée de cet écrivain.
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