La Route (Bande dessinée)
Manu Larcenet,
Ed Dargaud, 29/03/2024,160 pages
Après la route, roman que j’ai
beaucoup aimé, la bande dessinée qui s’ouvre sur d’énormes nuages de cendre. Pas
de doute, on entre bien dans l’univers de Cormac McCarthy.
Cette BD m’a captée, piégée et
fascinée : captée parce que pas moyen de la refermer, piégée parce que je
me suis, comme pour le roman, attachée à ces deux personnages quasi seuls au
monde, et parce que je voulais m’assurer que le récit était fidèle au travail
de l’auteur du roman, et fascinée parce que je n’ai pu m’empêcher d’essayer de
me mettre à la place de ces survivants.
Bien qu’admirant l’écriture,
les dialogues, le rendu des émotions, grande fut mon inquiétude à la lecture du
roman, mais les images, je me les créais, et pour garder le moral, je les
rendais fugace, c’est ce qui me permet de lire les thrillers les plus
effrayants. Plus grande devient mon inquiétude en parcourant la BD, car je
réalise vraiment l’horreur de la situation : ce roman transpire et communique
la peur, la peur de mourir de faim, la peur des rencontres incertaines, des
morts, de la violence. On peut se rassurer en se disant qu’il s’agit d’une
fiction, mais dans ce post apocalyptique, on n’a affaire qu’à des hommes, pas
de hordes de zombies, pas de mutants, rien de tout cela, seulement des hommes,
comme nous, qui vivaient sur notre bonne vieille Terre, alors il est logique de
s’imaginer que l’humanité pourrait subir un tel sort. C’est ce qui fait de ce
livre une découverte effroyable.
Cette bande dessinée est extraordinaire
par le rendu de ses images, la noirceur qu’elle véhicule. On me l’a prêtée et j’ai
choisi de lire le roman avant, je ne le regrette pas, car j’aurais eu des
difficultés à comprendre certaines scènes dans lesquelles les personnages sont
noyés dans la cendre et où l’action est difficile à analyser. Par ailleurs, je
pensais que cela se lirait rapidement car les dialogues sont succincts, ce que
l’on peut comprendre quand on est dans une situation de survie, mais il est
important de bien analyser chaque vignette de cette bande dessinée si fidèle au
roman.
A présent il me reste le film,
j’ai peur mais je le regarderai…
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