Everglades
R.J Ellory
Ed Sonatines, 10/04/2025, 456 pages
Garret Nelson, shérif adjoint dans
un conté en Floride, est grièvement blessé au cours d’une intervention et se
retrouve sans emploi, son handicap l’empêchant désormais d’exercer son métier. Mais
le destin œuvre pour lui : il accepte un poste à la prison de Southern State,
établissement construit dans un milieu hostile, un travail bien difficile sans
un minimum de vocation.
Et l’auteur présente comme
souvent, un personnage qui cherche sa personnalité, qui se pose de grandes
questions quant à son ressenti, sur la vie en général, sa vie, sa solitude, ses
parents, et sur les événements qui surviennent, qui peuvent heurter sa
sensibilité (de même que celle de la lectrice que je suis).
Dès le début du roman, alors qu’il
arrive pour prendre son poste, on se demandera comment il résistera entre
prisonniers et gardiens sans états d’âmes capables d’assister à une exécution à
la chaise électrique sans émotion parce qu’endurcis par leurs années de
pratique.
Je suis entrée dans ce roman,
parce que R.J Ellory, c’est une valeur sûre, je sais que j’y apprendrai beaucoup,
je sais également qu’il y aura des scènes violentes et qui mettent mal à l’aise,
mais tant pis, j’apprécie vraiment cet
auteur.
Le sujet dominant le roman,
est bel et bien la peine de mort. L’auteur nous invite à réfléchir à ce sujet :
le pire crime la justifie-t-il ? Pour certains des crimes cités dans le
livre, on a envie de dire « oui » tout en se demandant si cette peine
de mort toujours pratiquée aux Etats Unis résout le problème de la criminalité,
et si la justice est en droit de priver un individu de vie. Et puis ces
personnes ont des familles, pitié pour elles. Un point reste à mettre en
évidence également, parce que les prisons américaines ont de nouveau recours à
la chaise électrique, ce procédé barbare, faute d’approvisionnement en produits
nécessaires à l’injection létale. Ce roman nous plonge dans cet univers et
montre ce que peuvent ressentir les condamnés qui croupissent dans le couloir
de la mort.
Garret Nelson essaiera d’ajouter
un peu d’humanité et de communiquer avec certains détenus, et l’on sent que sa
présence à Everglades sera le point de départ d’un long cheminement.
Par ailleurs, entre action,
enquête, étude du milieu carcéral, il y a tout ce qu’il faut pour capter l’attention
du lecteur : l’action monte progressivement, des événements se succèdent,
on retrouve cette alternance de chapitres qui entretiennent le suspense, il ne
manque rien. Il nous tient en haleine jusqu’à la dernière page !
Cet auteur anglais a expliqué
à une connaissance qu’il vend surtout en France, qu’il a des difficultés à se
faire éditer aux Etats-Unis qu’il semble connaître parfaitement, de même qu’au
Royaume Uni qui, paraît-il, ne souhaite pas éditer des policiers qui se passent
au Etats-Unis. Réservons-lui donc cet accueil qu’il mérite amplement. Je n’ai
jamais été déçu en lisant ses romans.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire