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vendredi 3 janvier 2025

 

Les nuits de Reykjavik





Arnaldur Indridason

Ed le point, 7/01/2016, 360 pages


Je ne me souvenais pas avoir lu des romans d’Arnaldur Indridason, et, découvrant ce roman je me suis dit que je trouvais l’enquêteur, Erlendur de son prénom, bien taciturne, comme l’eau qui dort, ne montrant pas ses émotions, ne partageant les goûts de ses collègues ni pour la nourriture, ni pour la boisson qu’il consomme dans des dés à coudre, pas d’énervement, pas de précipitation si ce n’est une course poursuite dans la deuxième moitié du roman. Bon, heureusement, il enfreint un peu les règles, son enquête non officielle, il la mène à ses heures perdues. Mais cet Erlendur là, je l’avais déjà croisé, et j’ai redécouvert une de mes critiques, un billet écrit il y a un certain temps sur le titre : Hypothermie. Mon ressenti de l’époque ne m’a pas surprise : je déplorais déjà le côté taciturne du bonhomme.

Je sors donc mitigée de ce roman, une enquête banale si je prends en compte tous les policiers que j’ai lus, une lecture qui peut s’avérer difficile si l’on veut s’acharner à lire les noms propres islandais. Ce qui m’a permis d’accrocher à cette lecture, c’est tout de même l’entêtement et la persévérance du policier.

Par ailleurs, ce récit aurait été certainement plus digeste s’il comportait plus d’éléments de la culture islandaise, plus de descriptions de lieux et de paysages que le caisson d’un pipe-line.

Il faut sans doute comprendre que ce roman policier n’est que le cadre pour décrire la condition des oubliés de la société. Le terme de « clochard » employé tout au long du roman m’a souvent choquée : est-ce un problème de traduction ou la langue islandaise ne possède-t-elle pas d’autres noms pour désigner ces personnes ?

Lecture parfois longue, sans beaucoup de rebondissements à part quelques indices ici et là, je n’ai pas passé de mauvais moments, toutefois je ne lirai un roman de cet auteur que si l’on me conseille un titre qui déménage un peu plus.

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