Les nuits de Reykjavik
Arnaldur Indridason
Ed le point, 7/01/2016, 360 pages
Je ne me souvenais pas avoir
lu des romans d’Arnaldur Indridason, et, découvrant ce roman je me suis dit que
je trouvais l’enquêteur, Erlendur de son prénom, bien taciturne, comme l’eau
qui dort, ne montrant pas ses émotions, ne partageant les goûts de ses
collègues ni pour la nourriture, ni pour la boisson qu’il consomme dans des dés
à coudre, pas d’énervement, pas de précipitation si ce n’est une course
poursuite dans la deuxième moitié du roman. Bon, heureusement, il enfreint un
peu les règles, son enquête non officielle, il la mène à ses heures perdues. Mais
cet Erlendur là, je l’avais déjà croisé, et j’ai redécouvert une de mes
critiques, un billet écrit il y a un certain temps sur le titre : Hypothermie.
Mon ressenti de l’époque ne m’a pas surprise : je déplorais déjà le côté
taciturne du bonhomme.
Je sors donc mitigée de ce
roman, une enquête banale si je prends en compte tous les policiers que j’ai
lus, une lecture qui peut s’avérer difficile si l’on veut s’acharner à lire les
noms propres islandais. Ce qui m’a permis d’accrocher à cette lecture, c’est
tout de même l’entêtement et la persévérance du policier.
Par ailleurs, ce récit aurait
été certainement plus digeste s’il comportait plus d’éléments de la culture
islandaise, plus de descriptions de lieux et de paysages que le caisson d’un
pipe-line.
Il faut sans doute comprendre
que ce roman policier n’est que le cadre pour décrire la condition des oubliés
de la société. Le terme de « clochard » employé tout au long du
roman m’a souvent choquée : est-ce un problème de traduction ou la langue
islandaise ne possède-t-elle pas d’autres noms pour désigner ces personnes ?
Lecture parfois longue, sans
beaucoup de rebondissements à part quelques indices ici et là, je n’ai pas passé
de mauvais moments, toutefois je ne lirai un roman de cet auteur que si l’on me
conseille un titre qui déménage un peu plus.
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