L’enfant rivière
Isabelle Amonou,
Ed Dalva, 5/01/2023, 304 pages
Si le roman débute par la
description d’une situation plutôt angoissante, une inquiétude liée au
réchauffement dans un pays proche de la calotte glaciaire et bien placé pour
avoir à gérer les crues du St Laurent, ce qui apporte un élément de plus à
cette dystopie, les difficultés vécues par la population sont d’une toute autre nature que je tairais
afin de ne pas divulgâcher, il faut juste savoir que le lecteur aura deux
centres d’intérêt : la situation globale dans une région en détresse, et
la perte de Nathan, disparu à l’âge de quatre ans par une mère que ne peut parvenir
à faire le deuil.
L’héroïne zoé, se révèle être
un personnage très intéressant : descendante des algonquins par sa mère,
et bien que reniant cette origine, elle possède les qualités d’une femme élevée
en pleine nature, chasseuse, sachant apprivoiser le terrain quel qu’il soit, capable
de manier les armes avec dextérité, contrairement à ce mari de retour après
quelques années passée en France, revenu à l’occasion de l’enterrement de son
propre père.
Bien que riche en informations
en tous genres : origine de Zoé, alcoolisme d’une mère algonquine qui dut
renier sa culture et oublier sa langue, présence massive de migrants dans le
pays, tensions du couple avant la séparation, enfance difficile de l’héroïne
liée à des difficultés de communication avec le père, L’ensemble du roman m’a
tout de même paru long : beaucoup de dilution qui rend la lecture
interminable. Quelques scènes cependant, ont retenu mon attention, scènes
parfois violentes.
Mon conseil de lecture :
bien lire les passages décrivant les relations entre les personnages ainsi que
le portrait moral de ces personnages, cela peut aider à comprendre beaucoup en
ce qui concerne la disparition de l’enfant.
De ce roman il me restera l’essentiel,
je ne regrette donc pas de l’avoir découvert.
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