Incendie blanc
Antoine Catel
Ed CALMAN LEVY, 4/01/23, 162 pages
En commençant à lire, je me
suis dit : « voici un drôle de roman… et j’ai abandonné, puis invitée
à insister par quelque lectrice en qui j’ai confiance, je me suis remise à
cette lecture, sans abandonner cette fois. j’y ai fait connaissance de l’auteur,
un personnage effacé comme la plupart des autres personnages, d’une des petites
sœurs qu’il appelle « notre Sophie », comme pour signifier son
attachement et son appartenance à un clan, et dont on ne saura rien, de
Francis, un frère inexistant dans ce récit, et de la petite sœur, cette petite sœur
portée aux nues, idéalisée, et dont la relation avec l’auteur est fusionnelle.
Et l’on fait ample
connaissance de cette petite sœur dont on ne connaît pas le prénom :
petite sœur intelligente, belle, promenée au gré des voyages des parents, qui
devra surmonter des épreuves familiales, qui trouvera la force de vivre et d’agir
de trace de cocaïne en trace de cocaïne, sans que l’on ressente vraiment dans
le récit les effets néfastes de la drogue.
Les chapitres relatant sa vie
sont présentés en alternance avec de très courts chapitre racontant sa mort,
exprimant le ressenti de l’auteur, son impossible deuil, c’est dans ces
passages que l’on ressentira les sentiments qui naissent de cette mort.
C’est donc l’histoire d’un
amour fou, d’un amour qui efface tout autre sentiment envers l’entourage, l’histoire
d’une famille désunie, d’une enfant « trait d’union » entre chaque
membre, une enfant qui chercha son bonheur là où elle ne le trouverait pas.
Ce roman, malheureusement, je
l’ai lu sans état d’âme et avec une certaine culpabilité face à ce sujet grave,
je n’ai pu m’attacher ni à la petite sœur, trop lointaine, trop inaccessible,
ni au grand frère confondu avec sa sœur, ni aux autres personnages qui passent
et repassent trop furtivement, ni même à l’histoire dont on connaît l’issue. Je
reconnais toutefois que l’écriture de ce roman est majestueuse et ciselée et
offre de nombreux passages magnifiques.
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