Pages

dimanche 19 mai 2024

 

Après minuit












Gillian McAllister

Ed sonatine, 11/04/2024, 400 pages


Imaginez que votre adolescent arrive d’une sortie nocturne et poignarde, pratiquement sous vos yeux et ceux de votre conjoint, un inconnu de passage dans votre rue, que la police débarque, que cela se termine en garde à vue, vous essayez de comprendre, mais vous vous heurtez à un certain nombre d’inconnues et vous sentez mal, très mal, au bord de l’effondrement.

Maintenant imaginez que vous vous réveillez le lendemain matin, que vous tombiez sur ce même enfant qui la veille, s’est rendu coupable de meurtre, vous lui demandez des explications au sujet de ce couteau qu’il avait en main, et du meurtre… et vous vous heurtez à l’incompréhension de votre fils, et quand vous regardez votre téléphone, il affiche la date de la veille… Vous avez été transporté(e) au jour d’avant, cela peut peut-être vous apaiser dans un premier temps étant donné que votre enfant n’a pas commis le crime, mais vous si vous vous mettez à évaluer les avantages et les inconvénients, ces derniers, dans le présent roman ne vont pas aider Jen, jeune avocate anglaise de la région de Liverpool, bien décidée à comprendre les faits survenu le jour J.

Comme toute personne se lançant dans une enquête, elle va demander de l’aide : de son mari, Kelly, des ses amis, de la police, et même d’un spécialiste des boucles temporelles…

Dans nombre de romans policiers, on se retrouve seul, on galère face une loi du silence ou parce que l’on ne comprend pas la situation face à un manque de pièces de puzzle, mais on n’est pas seul physiquement. Dans le cas présent (s’il l’on peut s’exprimer ainsi), Jen est tout ce qu’il y a de plus seule : elle raconte à son mari ce qui lui arrive, elle lui prédit des faits futurs (qu’elle a déjà vécus), il ne peut que la croire, le temps d’ une journée, car elle remonte le temps chaque nuit, après minuit, ses démonstrations sont donc inutiles, elle va devoir se débrouiller seule pour comprendre ce qui a amené son fils à tuer.

Le sujet du voyage dans le temps n’est pas très original, on le retrouve dans beaucoup de romans, mais s’en servir comme frein dans une enquête, voilà de quoi captiver le lecteur.

Quelques passages peuvent apparaître confus, ce fait est lié au délicat sujet du voyage dans le temps et peut-être à un problème de traduction.

L’autrice nous offre tout de même un roman abouti, maîtrisé, passionnant, qui donne vraiment envie d’aller voir sa bibliographie.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire