Une rose seule
Muriel Barbery
Ed ACTE SUD
Avec cette rose égarée sans père ni mère, sans relation
durable avec un quelconque amant, je me suis invitée à ce voyage au pays du
soleil levant. Avec rose, j’ai découvert des temples aux jardins inondés de
fleurs savamment disposées pour le plaisir du regard, et je m’y suis inclinée,
éprouvant un profond respect pour les architectes, les jardiniers, les artistes
capables de générer tant de beauté, car ces jardins, la visuelle que je suis
les a parfaitement imaginés tant les descriptions sont détaillées, je regrette
cependant que la cuisine japonaise ne m’ai pas été présentée de façon plus délicate,
mes sens en furent déçus, car à part une cérémonie du thé et une pâtisserie sur
laquelle on aurait pu méditer, les plats sont proposés sans description
particulière si ce n’est la difficulté de Rose à se servir de baguettes ou tout
autre instrument local.
Et de pagode en
pagode, j’ai flâné en compagnie de la fleur déracinée, Rose, celle qui arrive
au Japon, en colère, qui goûte les mets, et qui semble apprécier le saké et la
bière, les absorbant plus par dépit que par goût de la découverte, Rose qui est
venu pour entendre le testament d’un père qu’elle n’a pas connu, et à qui on
impose une sorte de voyage initiatique au milieu des temples bouddhistes, des
objets d’art et des fleurs, Rose la botaniste révoltée qui rejette, refuse les
beautés qui lui sont offertes, Rose qui va cheminer pourtant, au gré des
rencontres qu’elle fera en compagnie de Paul, représentant de son défunt père,
pour fleurir et s’épanouir...
Ce beau roman peut paraître long parfois, mais acceptons
cette longueur relative car elle montre combien il peut être difficile pour une
femme à qui s’ouvre une nouvelle vie, d’ accoucher d’une personne nouvelle, de
laisser en Europe l’être qu’on a été pour renaître dans ce pays, décrit par l’auteur
comme un pays de rêve.
Adorateurs du japon, ce court roman mérite qu’on s’y arrête.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire