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lundi 15 février 2021

 

L'Atlantide



Pierre Benoit

Ed Livre de poche, format numérique


1919, le XXème siècle venait de commencer, Jules Ferry avait rendu l’école obligatoire, l’accès à la lecture se généralisait, et Pierre benoit publiait l’Atlantide.

 

Mais à quel public s’adressait-il ? Certes pas à quelque gamin lauréat du certificat d’étude qui partait travailler parce que les études n’étaient pas automatiques si on n’était pas issu de familles aisées ou si une bourse ne fournissait pas le sésame du savoir, non ! Pour accéder à ce magnifique récit, il fallait être helléniste, linguiste, et avoir parcouru de beaux ouvrages d’auteurs antiques et autres érudits bien connus d’une minorité. Et pourtant... L’Atlantide connut un triomphe dès sa sortie, il fut primé, adapté pour le théâtre dès 1920, pour le cinéma entre 1921 et 1992.

 

Il faut dire que l’Atlantide, ce mythe enraciné dans notre culture ne cesse de faire rêver par son aspect chimérique, d’attirer le lecteur épris de fantastique et de mystérieux, de plaire par son côté intemporel, d’exciter la curiosité tant des passionnés de mythes que des écrivains qui ne se privent pas, encore aujourd’hui de faire couler de l’encre à son sujet.

 

Ce que l’on connaît de cette contrée magique, c’est qu’elle fut engloutie par les flots, c’est la réponse que l’on obtient autour de soi si on questionne à ce sujet, et l’on affirmera que nul ne connaît sa situation géographique... Pierre Benoit envisagea la chose différemment, il nous emmène dans une Atlantide prisonnière du Sahara, sertie dans le Hoggar, inaccessible sans un passeur à la solde de la belle Antinéa, beauté fatale...

 

Un récit dont la lecture ne fut pas toujours aisée : je n’ai suffisamment de connaissance des œuvres antiques et des spécialistes linguistes dont Pierre benoit partage la science. Mais qu’importe ? Il suffit de se laisser bercer par ce bel écrit, et d’absorber la substantifique moëlle de ce récit et de s’y laisser enfermer avec nos héros pour apprécier.

 

Après une introduction très longue propre à faire trépigner d’impatience (On sait que l’on va découvrir un grand mythe), dans laquelle l’auteur introduit d’abord St Avit, devenu Capitaine à la triste réputation, celle d’avoir tué son supérieur, Morhange. Pierre benoit nous entraine dans le récit mettra fin aux questions du lecteur et dans lequel Saint Avit confie son secret au lieutenant Ferrière et lui raconte son aventure afin de se disculper. 

 

Longue sera la route qui nous mènera dans cette citadelle rocheuse pour découvrir la cité que l’on croyait disparue à jamais, où l’on fera connaissance d’Antinéa et que l'on se fera une idée  de ses origines : demi-déesse ou mortelle ?

 

Un récit à la fois long et passionnant, une œuvre grandiose qui donnera à l’écrivain le statut d’immortel parmi les immortels.

 

 


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