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mardi 11 juin 2019



Rouge Tagada







 Charlotte Bousquet, Stéphanie Rubini

Ed Gulf Stream


 En ouvrant Rouge Tagada, je me suis invitée dans le monde adolescent qui me semble lointain et étranger et proche à la fois. Proche parce que j’y retrouve mes ados et la façon dont ils cachent leurs sentiments, parce qu’il est facile de percevoir (sans pouvoir les expliquer),  les tempêtes intérieures qui ravagent leur esprit, qui les amènent à se métamorphoser, à se découvrir, à faire connaissance de soi-même, à se reconstruire,  tels des papillons dans leur chrysalide qui ne s’ouvre que pour accueillir leurs pairs,  et on sait qu’ils prendront leur envol un jour, mais que bien des étapes et des expériences heureuses ou malheureuses seront nécessaires pour cela. Ainsi Alex découvre ses sentiments pour Layla, parvient à créer des liens avec elle, se fait son âme sœur. Les deux filles deviennent inséparables jusqu’au jour où Layla tombe amoureuse d’un garçon, le garçon au nom de caleçon, le garçon qui exaspère Alex…


Un livre donc sur les sentiments amoureux d’une fille qui est attirée par une fille, mais cela importe peu, c’est surtout la découverte de sa sexualité, les prémices des ébats amoureux, les états d’âme de tout adolescent à la vie amoureuse pas toujours calme et sereine, qui me semble mis en avant dans ce roman.

 On y constatera un amour sans réciprocité, passion d’un côté, neutralité de l’autre, un fait perturbant dès le départ pour le lecteur qui se place en observateur de cette relation. Cela m’a gênée tout au long du roman. Une amitié qui sonne faux dès le départ en raison du manque de conviction de Layla et de l’ambiguïté de son comportement. J’imagine alors que l’attitude de Layla permet de mieux percevoir les sentiments d’Alex…


 

La fin est un peu brutale, sans ouverture vers l’avenir, un peu comme si la vie amoureuse d’Alex s’arrêtait là. Dommage.


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