Pages

lundi 21 août 2017

Une histoire des abeilles


Maja Lunde
Ed les Presses de la cité


Ce roman, fiction, sans en être une parce que très bien documenté devrait être mis entre toutes les mains, et particulièrement entre les mains de quelques responsables censés garantir la pérennité de notre planète bleue.

Maja Lunde écrit l’histoire des abeilles depuis 1851, date qui n’est pas mentionnée au hasard, puisque cette date se situe vingt ans après la mort de François Hubert, naturaliste suisse qui par ses travaux, apporta une somme non négligeable de connaissances au sujet de cet insecte sans lequel nous ne pourrions vivre. L’auteure du roman le mentionne au cours de l’histoire à travers un livre dont le titre n’existe pas mais qui relate ses découvertes et observations sur l’apiculture.

Trois périodes donc sont mentionnées dans le roman : 
la première correspond donc  à un accès à la connaissance sur les abeilles, la deuxième se situent en 2007, date mentionnée dans la réalité par les spécialistes,  à laquelle les apiculteurs du monde entier ou presque, sont éprouvés par de bien curieux phénomènes de disparition des abeilles, la troisième, en 2 098, est d’ordre dystopique et post-apocalyptique avec un pays de référence : la Chine : plus aucune abeille sur terre, les hommes sont employés en masse à polliniser les fleurs, la nourriture est réduite et … je vous laisserai découvrir combien les abeilles sont indispensables à notre vie sur Terre et méritent plus que notre respect.

Ce livre m’a vraiment poussée à aller me documenter sur la question et c’est pour cette raison que j’ai qualifié ce roman de fiction sans en être une car l’histoire repose sur des faits réels et les événements qui y sont relatés sont non seulement possibles mais probables dans la troisième période (si on enlève l’emploi des masses en tant qu’ouvriers pollinateurs).

S’il revêt par moment des aspects bien noirs et tristes,  la fin m’a semblé plutôt réconfortante en signalant combien la nature est capable de reprendre ses droits, grâce à un message d’espoir permettant de refermer le livre sur une note un peu plus gaie.

Un roman très vite lu et léger, en aucun cas difficile à ingérer mais efficace en ce qui concerne la connaissance à acquérir sur les abeilles. Si parfois j’ai ressenti quelques longueurs, c’est parce que, probablement dans un souci de rendre son ouvrage parfaitement assimilable, Maja Lunde y mêle des histoires familiales, et je me suis demandé dans le premier tiers, voire un peu plus, si le sujet qui nous préoccupait allait prendre sa place dans le roman. 

Et je peux affirmer que Maja Lunde a opéré en magicienne, en introduisant par la coupure entre les différentes époques, un certain suspense, puis en confiant au lecteur,  dans le dernier tiers, certaines révélations qui laisseront le lecteur admiratif quand à l’organisation du récit.


Je remercie Babélio et les éditions Presses de la cité pour ce partenariat.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire