Le silence de la ville blanche
Eva García Sáenz de Urturi
Je viens de faire une
magnifique découverte, et pour ma plus grande joie, je m’aperçois qu’il s’agit
du premier tome d’une trilogie ! En fait il y a quatre tomes, de quoi
agrémenter les longues soirées d’hiver, quel bonheur !
J’étais à la recherche d’un
roman écrit par un écrivain hispanophone ou lusophone pour le challenge
multi-défis, et je tombe par hasard sur ce thriller, mon genre préféré donc.
Si le héros, un inspecteur de
police qui, s’il apparaît taciturne, a de sérieuses raisons pour cela : il
est en fait dans le coma et annonce que les médecins ont décidé de le
débrancher. Il s’agit là d’une infaillible façon de capturer le lecteur en
éveillant sa curiosité. Et de son lit, il raconte l’affaire :
Un psychopathe enlève les
jeunes gens par deux, les tue (je vous laisse découvrir le modus operandi, les
expose dans un lieu historique de la ville de Vitoria-Gasteiz en commençant par
un lieu datant du moyen-âge et en progressant à chaque crime, dans la
chronologie par le choix du lieu. Ce n’est pas tout, il progresse de cinq ans
en cinq ans, si des victimes ont quinze ans, les suivantes en auront vingt et
ainsi de suite : Vitoria regorge de lieux historiques, impossible de
prédire le lieu de la découverte suivante, de quoi semer la panique au poste de
police et dans la population.
L’autrice ne se contente pas
de raconter les faits, elle insinue entre les chapitres, une histoire de personnes
datant des années 70, ajoute quelques indices qui seraient bien utiles aux
enquêteurs.
On fait également connaissance
du héros, l’inspecteur Unai Lopez de Ayala, dit le Kraken, entouré de sa
meilleur amie Estibaliz, de son grand-père, sympathique personnage quasi
centenaire. Un individu qui n’a pas froid aux yeux et dont j’ai adoré les
répliques.
Ce roman ne m’a pas seulement
captivée, il m’a aussi beaucoup émue, les crimes ne touchent pas uniquement les
habitants lambda, il peut concerner des personnages devenus proches du lecteur.
Les comportements des personnes ne m’ont pas laissé indifférentes, j’ai
vraiment vécu ce roman comme si j’étais en plein cœur de l’histoire.
Ce livre est le fruit d’une
documentation pointue, Eva García Sáenz de Urturi qui est entrée en contact
avec les archéologues, des formateurs en profilage criminel, a étudié des cas
réels, et affirme que ce roman est le plus autobiographique de la série,
originaire de Vitoria, elle invite à la visite de cette belle et attirante
ville, quelques-uns de ses personnages sont issus de ses souvenirs de jeunesse.
Je me suis également laissé
bercer par la profusion de noms espagnols et Basques et de l’ambiance d’un pays
que j’aime.