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mardi 15 mars 2022

 Ubasute





Isabel Gutierrez

Ed La fosse aux ours, 19/08/21, 124 pages


Un livre à lire dans un endroit tranquille et paisible pour en goûter l’écriture et la savourer. Un livre poétique que, pour ma part, j’ai eu besoin de lire à voix haute pour m’imprégner de ce texte magnifique.

Un livre poignant, la fin d’une vie, et le déchirement, la séparation. Un court roman qui retrace la vie d’une femme qui se sait perdue, et qui, selon une tradition ancestrale japonaise, demande qu’on l’abandonne dans la montagne où elle vivra ses derniers instants. Elle va donc commencer une ascension, portée sur une chaise sanglée dans le dos de son fils. S’ensuivra un récit « confidence » de la mourante à son fils avec qui elle entre en communication. Et c’est dans cette situation extrême que les deux êtres parviendront sans doute à se comprendre.

C’est aussi le roman d’une vie, qui prend sa source dans le sein maternel, la vie d’une femme avec ses croyances, ses choix, son amour, sa relation avec ses parents, ses deuils, les émotions qu’elle justifie, les souffrances qu’elle décrit.

Un roman très original et très bien écrit, et dont la lecture a été perturbée parce que je ne comprends pas, et c’est peut-être une question stupide, pourquoi Marie, de culture Européenne, vraisemblablement française si l’on en juge par les prénoms des personnages, respectera rigoureusement une tradition japonaise alors que rien dans le roman, ne laisse supposer une quelconque relation entre l’héroïne et l’empire du soleil levant. Ce fait est venu parasiter ma lecture, d’autant plus que l’on est en droit de se sentir éprouvé par la dureté de cette coutume qui exige d’un enfant devenu adulte, qu’il emmène sa mère pour un voyage sans retour. C’est certainement ce qui fait de ce récit, un roman marquant et qui ne laisse pas indemne, un roman qui amène à se poser maintes questions en cours de lecture. Un premier roman que je ne regrette pas d’avoir lu.

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