Le monde sans fin
Jean-Marc Jancovici, Christophe Blain
Ed Dargaud, 29/10/21
196 pages
Après un court prologue dont
l’objectif est de préciser les circonstances de la rencontre entre Jean-Marc
Jancovici, ingénieur et initiateur de la notion de bilan carbone et Christophe
Blain, dessinateur, auteur de bandes dessinées, et de cerner le personnage de
Jancovici,, les auteurs se lancent dans un exposé sous forme de dialogue entre
un enseignant-conférencier (Jean-Marc), et un interlocuteur qui découvre la
notion d’énergie, l’énergie sous toutes ses formes, l’énergie d’hier et celle
d’aujourd’hui, l’énergie nécessaire pour vivre, l’énergie dont l’humanité
développe un besoin d’autant plus croissant que la bonne vieille planète, qui,
en plus de supporter une population toujours plus nombreuse, doit fournir
toujours plus pour le confort des échanges et pour assurer la survie de cette
fourmilière humaine.
Première découverte : les
formes que revêt l’énergie, celle dont nous avons un besoin vital et que nous
sommes, depuis la nuit des temps amené à produire en l’extrayant de notre
environnement, autrefois 100 % renouvelable, aujourd’hui en majorité épuisable
voire polluante ou fournissant des déchets difficiles à gérer. On constatera
également que si les énergies renouvelables progressent, elles ne remplacent
aucunement les sources d’énergie non renouvelables dont l’exploitation n’a pas
diminué. L’humanité a désormais à sa disposition une énergie abondante qui
permet le confort lié aux machines et un travail moins pénible.
L’exposé se poursuit par quelques
chapitres distincts sur le problème de la ville, ville qui s’étend, qui génère
le besoin d’utilisation massive de moyens de transport , appartements qui se
multiplient sur une surface réduite, ce qui crée un besoin toujours plus grand
en énergie...
Et puis on en vient aux sources d’énergies, renouvelables, fossiles, leurs avantages, leurs inconvénients, les aprioris, les idées reçues ... les besoins croissants des humains... besoins qui accélèrent le processus de réchauffement dont les mécanismes sont clairement expliqués.
Une mine d’information, et un album
que chacun devrait lire afin de se poser les bonnes questions. Un livre utile
pour ouvrir les yeux des consommateurs que nous sommes, un livre dérangeant, un
livre qui invite à faire le deuil d’une vie d’abondance, un livre qui aurait
tendance à me mettre le moral à zéro, parce que moi, toute petite chose sur la
grande planète Terre, je peux faire des efforts, je peux invoquer le colibri
cher à Pierre Rabbi, mais je n’ai pas le pouvoir de freiner le réchauffement
climatique face à des politiques pas très actifs, face à de nombreux pays qui utilisent encore le charbon, face à
la société de consommation, et je me sens bien pessimiste pour mes enfants et
les enfants de mes enfants qui auront à subir la violence des populations qui crieront
famine, et ne seront plus capables de satisfaire leurs besoins les plus
élémentaires.
Puissent les grands de ce monde
écouter les spécialistes compétents afin de sauver notre Terre !
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