En moins bien
Pas de doute, le
vingt-et-unième siècle a bien son Vian-Queneau en la personne d’Arnaud Le Guilcher.
Plus Vian que Queneau dans son roman « du tout au tout », avec un
décor animé, créé de toute pièce ou évoluent des créatures venues de
nulle-part, plus Queneau que Vian dans ce roman par les nombreuses figures de
style dont il use et abuse : litotes, pléonasmes et autres euphémismes
avec toutefois une petite touche Vianesque dans ce pélican qui revient sans
cesse, ce qui n’est pas sans rappeler le Mackintosh qui se manifeste dans un ou
deux écrits de Boris Vian, ainsi que quelques descentes en lui-même de notre
héros, assez inexplicables et que je vous laisserais découvrir.
Des scènes hilarantes,
particulièrement avec l’oiseau, des situations plus que cocasses qui
s’accumulent au long du récit qui démarre petit, et voit ses actions
s’agglutiner pour former une grosse boule « d’emmerdes »… Effet
papillon oblige.
Il n’y a pas que les scènes
qui sont hilarantes, notre écrivain manie à merveille la langue française,
sachant servir les répliques dont le lecteur sera friand, une première, puis la
suivante, et le voilà à l’affut sans avoir à progresser trop loin dans le texte
qui regorge de ces délicieuses réparties.
Les portrait d’individus,
nombreux dans le roman, sont extraordinairement bien écrits, à tel point que je
les ai relus à plusieurs reprises, textes caricaturaux à souhait et plein
d’esprit.
A vous qui vous sentez las et
morose, lisez cette pépite, vous ne le regretterez pas.
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