Plaidoyer pour l'altruisme
Matthieu Ricard
Ed pocket
L’altruisme… De quoi s’agit-il
exactement ? Sa définition et sa mise en œuvre ne sont pas si simples.
Mathieu Ricard tente une approche de cette notion dès le début de son essai
pour essayer de le définir, s’appuyant sur quelques philosophes, sur des exemples
qui montreront ce qu’est l’altruisme et ce qu’il n’est pas et sa différence
avec la compassion.
Une certitude : l’altruisme n’est pas
inné, il est le fruit d’un cheminement, il exclut toute partialité, et pour
pouvoir s’épanouir, il ne nécessite pas obligatoirement de sacrifice. On
comprendra alors qu’il n’est pas facile à mettre en œuvre dans notre société de
consommation où l’individualisme semble aller croissant car il demande
réflexion, méditation, travail sur soi.
Puis Mathieu Ricard montre que l’altruisme
existe à travers des expériences et des études qui le montrent, il tente de lui
faire une place dans le milieu scolaire, dans les gouvernements, incitant le
public à la coopération tout en exposant le bien fondé de cette coopération entre
individus, n’hésitant pas à citer en exemple, le monde animal qui n’est pas
exempt d’action pouvant faire penser à l’altruisme.
Un livre difficile à lire parce qu’on se
demande bien comment y arriver à cet altruisme quand on cite les gouvernements,
les collectivités et les groupements humain, que pouvons-nous faire ?
L’altruisme ne commencerait-il pas par une prise de conscience de la fragilité
de notre planète (l’auteur en parle), et l’altruisme, je l’ai cherché et je
l’ai trouvé parfois, principalement durant le confinement durant lequel de
belles actions ont été constatée, mais où on a tous pu constater avec effroi,
que l’altruisme est une notion qui semble étrangère aux pollueurs, aux
bruyants, aux semeurs de gants, de masque et de lingettes, aux réquisitionneurs
de papier toilette et de nouilles peu soucieux du bien commun.
Faudra-t-il souhaiter l’effondrement
annoncés par les spécialistes de collapsologie pour repartir sur des bases
nouvelles et changer les esprits ?
Voilà, je viens sans doute d’écrire
l’expression de mon ras-le-bol, mais rassurez-vous, je ne suis pas si
pessimiste, et je sens bien une évolution globale et une volonté des
populations de respecter l’environnement qui sera celui de leurs enfants dans
un avenir proche. et l'altruisme ne se concerne pas uniquement la sauvegarde de
notre planète.
En lisant entre les lignes, j’ai envie
d’affirmer que ce livre, intéressant par certains aspects et amenant à une
réflexion sur soir, mériterait également le titre de plaidoyer pour le bouddhisme,
ce qui semble logique si on connaît l’auteur.
Je me félicite d’avoir terminé cet essai,
parce que les essais ne font pas partie de mes lectures préférées, et parce que
celui-ci fut long, très long à lire et que j’ai failli lâcher plusieurs fois. Par son intermédiaire, l'auteur aura sans aucun doute réussi à semer quelques graines qui ne demande qu'à germer.
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