Jussi Adler Olsen
Ed Livre de poche, Albin Michel
Encore un bon
thriller de chez Thriller ! Coté police, rien de très original si ce n’est
Carl Mørck, comme tout inspecteur qui se doit de pimenter un roman policier, montre
ses qualités et ses défauts au lecteur , mais aussi ses lubies et ses
doutes. Persona non grata au commissariat, mis au placard, installé au
sous-sol avec une pile d’affaires à élucider, Carl qui n’aime pas grand monde, se montre capable
de se mettre en colère et clouer le bec à quiconque l’empêcherait de parvenir à
ses fins, opiniâtre à souhait et inspirant confiance au lecteur qui en a grand
besoin : sa première enquête lors de la création du département V à la
tête duquel ses collègues l’ont placé histoire de se débarrasser de lui, est une
affaire non résolue, concernant Merete Lyyngard, dirigeante du parti
démocrate danois disparue en 2002 et déclarée morte noyée alors qu’elle
revenait de Berlin en bateau. Carl Mørck relance cette enquête que rien ne permet de résoudre, aucune
piste, aucun indice.
Le roman, c’est classique à présent, présente des chapitres en alternance : le parcours de Merete jusqu’à sa disparition et même
au-dela, lors de sa captivité, le lecteur devient alors témoin de son calvaire,
constatant qu’elle ne peut s’en sortir, qu’on lui inflige un supplice des plus
cruels et l'on assiste à l’évolution d’une enquête que seul Carl Mørck pourrait
résoudre grâce à sa persévérance et à la perspicacité de son aide de camps le
dévoué Hassad, venu d’on ne sait trop où, aux petits soins pour son inspecteur
qui épice encore le récit par son originalité et ses actions parfois surprenantes.
C’est ainsi
que naît le département V dont je suivrai l’évolution durant l’année à venir,
car il s’agit bien là, d’un policier comme je les aime.
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