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dimanche 30 décembre 2018


Un bonheur que je ne souhaite à personne.


Samuel Le Bihan
Ed Flammarion

Voici un roman bluffant : Samuel Le Bihan, en l’écrivant, l’a modelé façon témoignage, c’est à s’y méprendre. Une personne de mon entourage l’ayant lu,  n’est pas parvenue à comprendre qu’il s’agissait d’un récit fictif. 


Ce roman est d’autant plus surprenant que le personnage principal est une femme et l'auteur a su se mettre dans sa peau et exprimer son ressenti. Etant lui même  le père d’un enfant autiste,  il connaît le problème et a pu sans difficulté le transférer chez Laura, son héroïne.

Laura donc, organise sa vie avec deux enfants : Ben, adolescent et césar, autiste. Elle ne cache rien de sa vie, de son combat, de ses difficultés pour élever cet enfant différent, se battant pour qu’un jour, les portes de notre société lui soit un peu plus ouverte.  Elle s’active, crée une association qui pallie quelque peu les carences de l’Etat en ce domaine et se montre capable d'actions pour le moins extravagantes dans l'intérêt de son enfant.

Un roman criant de vérité à lire absolument si on veut comprendre ce qu’est la vie de ces familles qui se retrouvent finalement bien seules avec leur enfant handicapé, se heurtant aux problèmes d’éducation que cela suppose, confrontés au regard des autres parfois sévères, sinon indifférents, sachant que leur enfant ne pourra jamais être intégré.

L’histoire termine sur une note positive qui fait beaucoup de bien, elle aide le lecteur à comprendre qu’on peut voir évoluer un enfant moyennant des efforts énormes certes, et que cet enfant sait être source de joie et de bonheur, même si on ne le souhaite à personne !

    

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