Pages

lundi 2 avril 2018


   
Lire !


Bernard et Cécile Pivot
ed Flammarion

    Préambule : je suis allée religieusement à la librairie pour acheter ce livre écrit par un homme pour qui j’ai beaucoup d’admiration. Ce livre, il en a soigné la présentation, la libraire me l’a apporté délicatement enveloppé d’un film plastique, un livre pas encore prêt à livrer ses secrets, un livre qui sait se faire désirer !!!

  Je l’ai déshabillé, ouvert, palpé, il fleurait bon le livre neuf, et pour ma plus grande joie, il était parsemé d’images. Le papier est doux au toucher, je le hume, je le serre contre moi… et je me hasarde à lire la quatrième de couverture… pas de doute, ce livre 
m’appelle …

  La première double page me laisse pensive : une grande image en noir et blanc que je me garderais bien de dévoiler pour ne pas saper la lecture d’autrui. puis une petite sentence, un sujet de méditation éternelle...

  Je commence la lecture, elle me fait du bien, ce qui est certain, c’est que Bernard et Cécile prêchent une convertie, et j’espère qu’ils parviendront à ramener quelques brebis égarées dans les méandres de cette société de consommation qui nous conduit à nous perdre dans le monde de l’image et de l’image seule. Cécile insistera sur ce fait à la fin de cet ouvrage.

  Que me reste-t-il de ma lecture à présent ? Le bonheur d’avoir prévu pour ce livre, une place de choix dans ma bibliothèque (à côté de « comme un roman » de Daniel Pennac), afin de le consulter de temps en temps et de faire en sorte qu’il ne tombe pas dans l’oubli.

  Je garde en mémoire  le respect des deux auteurs pour le livre,  leur besoin quotidien d’un contact avec l’écriture , le bien être qu’ils éprouvent quand ils entrent dans une librairie, leur amour des mots, leur manière différente de s’adonner à la lecture, leur insatiable faim livresque.

  Cet ouvrage m’a sans cesse ramenée à ma propre pratique de la lecture : mes rituels, ma façon de m’installer pour lire, le sort des livres avant et après lecture, mon rapport au dictionnaire, mes lectures de vacances, ma façon d’aborder un livre mais aussi les  lecteurs : combien de fois ai-je eu envie de demander à un inconnu ce qu’il lisait dans le train… sans oser interrompre sa lecture... Bernard Pivot lui, l’a fait,  mais bon, il s’appelle Bernard Pivot !!!

  Ce que l’on perçoit de Cécile sa fille, c’est une religion pour la lecture, jamais découragée par un père qu’elle aurait pu juger envahissant et justifiant sa pratique par un besoin quotidien de sa « dose », elle était capable de se cacher pour lire, quelle passion formidable.

Cette pépite, je vais encore l’ouvrir, lire un chapitre, la poser, la reprendre… non je ne la libérerai pas comme cela m’arrive parfois.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire