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samedi 18 octobre 2025

Champs de bataille













Inès Leraud, Pierre Van Hove

Ed Delcourt, la revue dessinée, 20/11/2024, 192 pages.


Un champ de bataille, c’est ce qu’est devenu la France au XXème siècle, et on ne parlera pas dans cet ouvrage, de guerre, la littérature sur nos deux guerres mondiales étant déjà très abondante, non, on évoquera une guerre sournoise dont les objectifs seront une fois de plus le profit aux dépens de familles que l’on aura bien spoliées.

Cette guerre là trouve son origine dans le gouvernement de Vichy, ses effets commenceront à se faire sentir dans la France rurale des années 50, et possède sa part de responsabilité dans les problèmes climatiques aujourd’hui, cette guerre fut générée par le remembrement.

Le remembrement, j’en entends parler depuis ma plus tendre enfance, issue de milieu paysan, j’ai bien des fois entendu mes aînés parler des dégâts occasionnés par cette mesure, déjà simplement au niveau des haies supprimées, celles qui retenaient l’eau dont nos cultures ont tant besoin, remembrement par ci, remembrement par là… Et c’est en découvrant cette bande dessinée que j’ai eu envie de me documenter de façon plus profonde. Et je n’ai pu m’empêcher de me révolter avec les agriculteurs en première ligne, devenus dans certains départements de véritables guérilleros.

Le remembrement fut décidé en haut lieu et débute alors que la France a besoin d’une relance économique, que son salut est la croissance paraît-il, que l’amitié Franco-Américaine est au beau fixe, qu’un certain Monsieur Marshall veut lancer sa politique d’aide à l’Europe en reconstruction et écouler les tracteur américains, que certains spécialistes français y voit le profit énorme qu’ils peuvent tirer de l’agriculture, transformant les paysans en industriels de la terre, ces même paysans qui à leur tour, deviennent les vaches à lait.

Le remembrement, ou du moins la façon dont il s’est opéré, est juste inhumain : spoliation des petites parcelles, disparition des vergers et des arbres fruitiers 





plantés avec amour par une génération pour les générations suivantes, disparition des petites fermes qui ne font plus le poids, invitation « magnanime » contre dédommagement à lever le camp et partir à la ville pour devenir ouvrier (nouvelle forme d’exploitation), disparition en masse d’exploitations, recours aux pesticides, création d’un syndicat obligatoire qui deviendra la FDSEA, puis la FNSEA, le paysan n’a alors plus de marge de manœuvre, plus de pouvoir de décision, voilà où en est notre agriculture aujourd’hui.

Et dans nos campagnes alors paisibles, s’installe la discorde entre pro et anti remembrement, s’installe la tristesse de voir partir à l’abattoir, les chevaux remplacés par les tracteurs, s’installent les élevages industriels… le progrès oui sans doute, mais à quel prix humain ?  Et disparaissent les oiseaux et certains insectes, aujourd’hui encore, on se débat pour protéger nos abeilles…

Cette bande dessinée, vraiment complète, explique tout ce que vous vouliez savoir sur le remembrement, sujet auquel on est peut-être plus sensible suivant sa relation avec la terre. Toutefois les dégâts sont si conséquents que le milieu urbain les subit également, bien que quelques aménagements ont été décidés afin de mesurer l’impact écologique des décision prises désormais, ce qui ne constitue qu’une cautère sur une jambe de bois, l’argent et le profit ne cessent de mener le monde !

En conclusion, ce livre aide à comprendre que l’on ne doit pas jeter trop vite la pierre aux agriculteurs, leur marge de manœuvre et leur pouvoir de décision est si mince que prendre une orientation différente comme le bio par exemple, relève d’un courage et d’un dynamisme extraordinaire, en complément, on peut d’ailleurs s’intéresser à la série de bandes dessinées : les Seigneurs de la Terre.

Une excellente BD merveilleusement bien documentées.

 




Un champ de bataille, c’est ce qu’est devenu la France au XXème siècle, et on ne parlera pas dans cet ouvrage, de guerre, la littérature sur nos deux guerres mondiales étant déjà très abondante, non, on évoquera une guerre sournoise dont les objectifs seront une fois de plus le profit aux dépens de familles que l’on aura bien spoliées.

Cette guerre-là trouve son origine dans le gouvernement de Vichy, ses effets commenceront à se faire sentir dans la France rurale des années 50, et possède sa part de responsabilité dans les problèmes climatiques aujourd’hui, cette guerre fut générée par le remembrement.

Le remembrement, j’en entends parler depuis ma plus tendre enfance, issue de milieu paysan, j’ai bien des fois entendu mes aînés parler des dégâts occasionnés par cette mesure, déjà simplement au niveau des haies supprimées, celles qui retenaient l’eau dont nos cultures ont tant besoin, remembrement par ci, remembrement par là… Et c’est en découvrant cette bande dessinée que j’ai eu envie de me documenter de façon plus profonde. Et je n’ai pu m’empêcher de me révolter avec les agriculteurs en première ligne, devenus dans certains départements de véritables guérilleros.

Le remembrement fut décidé en haut lieu et débute alors que la France a besoin d’une relance économique, que son salut est la croissance paraît-il, que l’amitié Franco-Américaine est au beau fixe, qu’un certain Monsieur Marshall veut lancer sa politique d’aide à l’Europe en reconstruction et écouler les tracteur américains, que certains spécialistes français y voit le profit énorme qu’ils peuvent tirer de l’agriculture, transformant les paysans en industriels de la terre, ces même paysans qui à leur tour, deviennent les vaches à lait.

Le remembrement, ou du moins la façon dont il s’est opéré, est juste inhumain : spoliation des petites parcelles, disparition des vergers et des arbres fruitiers plantés avec amour par une génération pour les générations suivantes, disparition des petites fermes qui ne font plus le poids, invitation « magnanime » contre dédommagement à lever le camp et partir à la ville pour devenir ouvrier (nouvelle forme d’exploitation), disparition en masse d’exploitations, recours aux pesticides, création d’un syndicat obligatoire qui deviendra la FDSEA, puis la FNSEA, le paysan n’a alors plus de marge de manœuvre, plus de pouvoir de décision, voilà où en est notre agriculture aujourd’hui.

Et dans nos campagnes alors paisibles, s’installe la discorde entre pro et anti remembrement, s’installe la tristesse de voir partir à l’abattoir, les chevaux remplacés par les tracteurs, s’installent les élevages industriels… le progrès oui sans doute, mais à quel prix humain ?  Et disparaissent les oiseaux et certains insectes, aujourd’hui encore, on se débat pour protéger nos abeilles…

Cette bande dessinée, vraiment complète, explique tout ce que vous vouliez savoir sur le remembrement, sujet auquel on est peut-être plus sensible suivant sa relation avec la terre. Toutefois les dégâts sont si conséquents que le milieu urbain les subit également, bien que quelques aménagements ont été décidés afin de mesurer l’impact écologique des décision prises désormais, ce qui ne constitue qu’une cautère sur une jambe de bois, l’argent et le profit ne cessent de mener le monde !

En conclusion, ce livre aide à comprendre que l’on ne doit pas jeter trop vite la pierre aux agriculteurs, leur marge de manœuvre et leur pouvoir de décision est si mince que prendre une orientation différente comme le bio par exemple, relève d’un courage et d’un dynamisme extraordinaire, en complément, on peut d’ailleurs s’intéresser à la série de bandes dessinées : les Seigneurs de la Terre.

Une excellente BD merveilleusement bien documentées.

 


Un champ de bataille, c’est ce qu’est devenu la France au XXème siècle, et on ne parlera pas dans cet ouvrage, de guerre, la littérature sur nos deux guerres mondiales étant déjà très abondante, non, on évoquera une guerre sournoise dont les objectifs seront une fois de plus le profit aux dépens de familles que l’on aura bien spoliées.

Cette guerre-là trouve son origine dans le gouvernement de Vichy, ses effets commenceront à se faire sentir dans la France rurale des années 50, et possède sa part de responsabilité dans les problèmes climatiques aujourd’hui, cette guerre fut générée par le remembrement.

Le remembrement, j’en entends parler depuis ma plus tendre enfance, issue de milieu paysan, j’ai bien des fois entendu mes aînés parler des dégâts occasionnés par cette mesure, déjà simplement au niveau des haies supprimées, celles qui retenaient l’eau dont nos cultures ont tant besoin, remembrement par ci, remembrement par là… Et c’est en découvrant cette bande dessinée que j’ai eu envie de me documenter de façon plus profonde. Et je n’ai pu m’empêcher de me révolter avec les agriculteurs en première ligne, devenus dans certains départements de véritables guérilleros.

Le remembrement fut décidé en haut lieu et débute alors que la France a besoin d’une relance économique, que son salut est la croissance paraît-il, que l’amitié Franco-Américaine est au beau fixe, qu’un certain Monsieur Marshall veut lancer sa politique d’aide à l’Europe en reconstruction et écouler les tracteur américains, que certains spécialistes français y voit le profit énorme qu’ils peuvent tirer de l’agriculture, transformant les paysans en industriels de la terre, ces même paysans qui à leur tour, deviennent les vaches à lait.

Le remembrement, ou du moins la façon dont il s’est opéré, est juste inhumain : spoliation des petites parcelles, disparition des vergers et des arbres fruitiers plantés avec amour par une génération pour les générations suivantes, disparition des petites fermes qui ne font plus le poids, invitation « magnanime » contre dédommagement à lever le camp et partir à la ville pour devenir ouvrier (nouvelle forme d’exploitation), disparition en masse d’exploitations, recours aux pesticides, création d’un syndicat obligatoire qui deviendra la FDSEA, puis la FNSEA, le paysan n’a alors plus de marge de manœuvre, plus de pouvoir de décision, voilà où en est notre agriculture aujourd’hui.

Et dans nos campagnes alors paisibles, s’installe la discorde entre pro et anti remembrement, s’installe la tristesse de voir partir à l’abattoir, les chevaux remplacés par les tracteurs, s’installent les élevages industriels… le progrès oui sans doute, mais à quel prix humain ?  Et disparaissent les oiseaux et certains insectes, aujourd’hui encore, on se débat pour protéger nos abeilles…

Cette bande dessinée, vraiment complète, explique tout ce que vous vouliez savoir sur le remembrement, sujet auquel on est peut-être plus sensible suivant sa relation avec la terre. Toutefois les dégâts sont si conséquents que le milieu urbain les subit également, bien que quelques aménagements ont été décidés afin de mesurer l’impact écologique des décision prises désormais, ce qui ne constitue qu’une cautère sur une jambe de bois, l’argent et le profit ne cessent de mener le monde !

En conclusion, ce livre aide à comprendre que l’on ne doit pas jeter trop vite la pierre aux agriculteurs, leur marge de manœuvre et leur pouvoir de décision est si mince que prendre une orientation différente comme le bio par exemple, relève d’un courage et d’un dynamisme extraordinaire, en complément, on peut d’ailleurs s’intéresser à la série de bandes dessinées : les Seigneurs de la Terre.

Une excellente BD merveilleusement bien documentées.

 

Un champ de bataille, c’est ce qu’est devenu la France au XXème siècle, et on ne parlera pas dans cet ouvrage, de guerre, la littérature sur nos deux guerres mondiales étant déjà très abondante, non, on évoquera une guerre sournoise dont les objectifs seront une fois de plus le profit aux dépens de familles que l’on aura bien spoliées.

Cette guerre-là trouve son origine dans le gouvernement de Vichy, ses effets commenceront à se faire sentir dans la France rurale des années 50, et possède sa part de responsabilité dans les problèmes climatiques aujourd’hui, cette guerre fut générée par le remembrement.

Le remembrement, j’en entends parler depuis ma plus tendre enfance, issue de milieu paysan, j’ai bien des fois entendu mes aînés parler des dégâts occasionnés par cette mesure, déjà simplement au niveau des haies supprimées, celles qui retenaient l’eau dont nos cultures ont tant besoin, remembrement par ci, remembrement par là… Et c’est en découvrant cette bande dessinée que j’ai eu envie de me documenter de façon plus profonde. Et je n’ai pu m’empêcher de me révolter avec les agriculteurs en première ligne, devenus dans certains départements de véritables guérilleros.

Le remembrement fut décidé en haut lieu et débute alors que la France a besoin d’une relance économique, que son salut est la croissance paraît-il, que l’amitié Franco-Américaine est au beau fixe, qu’un certain Monsieur Marshall veut lancer sa politique d’aide à l’Europe en reconstruction et écouler les tracteur américains, que certains spécialistes français y voit le profit énorme qu’ils peuvent tirer de l’agriculture, transformant les paysans en industriels de la terre, ces même paysans qui à leur tour, deviennent les vaches à lait.

Le remembrement, ou du moins la façon dont il s’est opéré, est juste inhumain : spoliation des petites parcelles, disparition des vergers et des arbres fruitiers plantés avec amour par une génération pour les générations suivantes, disparition des petites fermes qui ne font plus le poids, invitation « magnanime » contre dédommagement à lever le camp et partir à la ville pour devenir ouvrier (nouvelle forme d’exploitation), disparition en masse d’exploitations, recours aux pesticides, création d’un syndicat obligatoire qui deviendra la FDSEA, puis la FNSEA, le paysan n’a alors plus de marge de manœuvre, plus de pouvoir de décision, voilà où en est notre agriculture aujourd’hui.

Et dans nos campagnes alors paisibles, s’installe la discorde entre pro et anti remembrement, s’installe la tristesse de voir partir à l’abattoir, les chevaux remplacés par les tracteurs, s’installent les élevages industriels… le progrès oui sans doute, mais à quel prix humain ?  Et disparaissent les oiseaux et certains insectes, aujourd’hui encore, on se débat pour protéger nos abeilles…

Cette bande dessinée, vraiment complète, explique tout ce que vous vouliez savoir sur le remembrement, sujet auquel on est peut-être plus sensible suivant sa relation avec la terre. Toutefois les dégâts sont si conséquents que le milieu urbain les subit également, bien que quelques aménagements ont été décidés afin de mesurer l’impact écologique des décision prises désormais, ce qui ne constitue qu’une cautère sur une jambe de bois, l’argent et le profit ne cessent de mener le monde !

En conclusion, ce livre aide à comprendre que l’on ne doit pas jeter trop vite la pierre aux agriculteurs, leur marge de manœuvre et leur pouvoir de décision est si mince que prendre une orientation différente comme le bio par exemple, relève d’un courage et d’un dynamisme extraordinaire, en complément, on peut d’ailleurs s’intéresser à la série de bandes dessinées : les Seigneurs de la Terre.

Une excellente BD merveilleusement bien documentées.

Merci 0 Inès Leraud et Pierre Van Hove pour cet ouvrage d'utilité publique.

 

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