Champs de bataille
Inès Leraud, Pierre Van Hove
Ed Delcourt, la revue dessinée, 20/11/2024, 192 pages.
Un champ de bataille, c’est ce
qu’est devenu la France au XXème siècle, et on ne parlera pas dans cet ouvrage,
de guerre, la littérature sur nos deux guerres mondiales étant déjà très
abondante, non, on évoquera une guerre sournoise dont les objectifs seront une
fois de plus le profit aux dépens de familles que l’on aura bien spoliées.
Cette guerre là trouve son
origine dans le gouvernement de Vichy, ses effets commenceront à se faire
sentir dans la France rurale des années 50, et possède sa part de responsabilité
dans les problèmes climatiques aujourd’hui, cette guerre fut générée par le
remembrement.
Le remembrement, j’en entends
parler depuis ma plus tendre enfance, issue de milieu paysan, j’ai bien des
fois entendu mes aînés parler des dégâts occasionnés par cette mesure, déjà
simplement au niveau des haies supprimées, celles qui retenaient l’eau dont nos
cultures ont tant besoin, remembrement par ci, remembrement par là… Et c’est en
découvrant cette bande dessinée que j’ai eu envie de me documenter de façon
plus profonde. Et je n’ai pu m’empêcher de me révolter avec les agriculteurs en
première ligne, devenus dans certains départements de véritables guérilleros.
Le remembrement fut décidé en
haut lieu et débute alors que la France a besoin d’une relance économique, que
son salut est la croissance paraît-il, que l’amitié Franco-Américaine est au
beau fixe, qu’un certain Monsieur Marshall veut lancer sa politique d’aide à l’Europe
en reconstruction et écouler les tracteur américains, que certains spécialistes
français y voit le profit énorme qu’ils peuvent tirer de l’agriculture, transformant
les paysans en industriels de la terre, ces même paysans qui à leur tour,
deviennent les vaches à lait.
Le remembrement, ou du moins la façon dont il s’est opéré, est juste inhumain : spoliation des petites parcelles, disparition des vergers et des arbres fruitiers
plantés avec amour
par une génération pour les générations suivantes, disparition des petites
fermes qui ne font plus le poids, invitation « magnanime » contre dédommagement
à lever le camp et partir à la ville pour devenir ouvrier (nouvelle forme d’exploitation),
disparition en masse d’exploitations, recours aux pesticides, création d’un
syndicat obligatoire qui deviendra la FDSEA, puis la FNSEA, le paysan n’a alors
plus de marge de manœuvre, plus de pouvoir de décision, voilà où en est notre
agriculture aujourd’hui.
Et dans nos campagnes alors
paisibles, s’installe la discorde entre pro et anti remembrement, s’installe
la tristesse de voir partir à l’abattoir, les chevaux remplacés par les
tracteurs, s’installent les élevages industriels… le progrès oui sans doute,
mais à quel prix humain ? Et disparaissent
les oiseaux et certains insectes, aujourd’hui encore, on se débat pour protéger
nos abeilles…
Cette bande dessinée, vraiment
complète, explique tout ce que vous vouliez savoir sur le remembrement, sujet
auquel on est peut-être plus sensible suivant sa relation avec la terre.
Toutefois les dégâts sont si conséquents que le milieu urbain les subit
également, bien que quelques aménagements ont été décidés afin de mesurer l’impact
écologique des décision prises désormais, ce qui ne constitue qu’une cautère
sur une jambe de bois, l’argent et le profit ne cessent de mener le monde !
En conclusion, ce livre aide à
comprendre que l’on ne doit pas jeter trop vite la pierre aux agriculteurs,
leur marge de manœuvre et leur pouvoir de décision est si mince que prendre une
orientation différente comme le bio par exemple, relève d’un courage et d’un
dynamisme extraordinaire, en complément, on peut d’ailleurs s’intéresser à la
série de bandes dessinées : les Seigneurs de la Terre.
Une excellente BD
merveilleusement bien documentées.
Un champ de bataille, c’est ce
qu’est devenu la France au XXème siècle, et on ne parlera pas dans cet ouvrage,
de guerre, la littérature sur nos deux guerres mondiales étant déjà très
abondante, non, on évoquera une guerre sournoise dont les objectifs seront une
fois de plus le profit aux dépens de familles que l’on aura bien spoliées.
Cette guerre-là trouve son
origine dans le gouvernement de Vichy, ses effets commenceront à se faire
sentir dans la France rurale des années 50, et possède sa part de responsabilité
dans les problèmes climatiques aujourd’hui, cette guerre fut générée par le
remembrement.
Le remembrement, j’en entends
parler depuis ma plus tendre enfance, issue de milieu paysan, j’ai bien des
fois entendu mes aînés parler des dégâts occasionnés par cette mesure, déjà
simplement au niveau des haies supprimées, celles qui retenaient l’eau dont nos
cultures ont tant besoin, remembrement par ci, remembrement par là… Et c’est en
découvrant cette bande dessinée que j’ai eu envie de me documenter de façon
plus profonde. Et je n’ai pu m’empêcher de me révolter avec les agriculteurs en
première ligne, devenus dans certains départements de véritables guérilleros.
Le remembrement fut décidé en
haut lieu et débute alors que la France a besoin d’une relance économique, que
son salut est la croissance paraît-il, que l’amitié Franco-Américaine est au
beau fixe, qu’un certain Monsieur Marshall veut lancer sa politique d’aide à l’Europe
en reconstruction et écouler les tracteur américains, que certains spécialistes
français y voit le profit énorme qu’ils peuvent tirer de l’agriculture, transformant
les paysans en industriels de la terre, ces même paysans qui à leur tour,
deviennent les vaches à lait.
Le remembrement, ou du moins
la façon dont il s’est opéré, est juste inhumain : spoliation des petites
parcelles, disparition des vergers et des arbres fruitiers plantés avec amour
par une génération pour les générations suivantes, disparition des petites
fermes qui ne font plus le poids, invitation « magnanime » contre dédommagement
à lever le camp et partir à la ville pour devenir ouvrier (nouvelle forme d’exploitation),
disparition en masse d’exploitations, recours aux pesticides, création d’un
syndicat obligatoire qui deviendra la FDSEA, puis la FNSEA, le paysan n’a alors
plus de marge de manœuvre, plus de pouvoir de décision, voilà où en est notre
agriculture aujourd’hui.
Et dans nos campagnes alors
paisibles, s’installe la discorde entre pro et anti remembrement, s’installe
la tristesse de voir partir à l’abattoir, les chevaux remplacés par les
tracteurs, s’installent les élevages industriels… le progrès oui sans doute,
mais à quel prix humain ? Et disparaissent
les oiseaux et certains insectes, aujourd’hui encore, on se débat pour protéger
nos abeilles…
Cette bande dessinée, vraiment
complète, explique tout ce que vous vouliez savoir sur le remembrement, sujet
auquel on est peut-être plus sensible suivant sa relation avec la terre.
Toutefois les dégâts sont si conséquents que le milieu urbain les subit
également, bien que quelques aménagements ont été décidés afin de mesurer l’impact
écologique des décision prises désormais, ce qui ne constitue qu’une cautère
sur une jambe de bois, l’argent et le profit ne cessent de mener le monde !
En conclusion, ce livre aide à
comprendre que l’on ne doit pas jeter trop vite la pierre aux agriculteurs,
leur marge de manœuvre et leur pouvoir de décision est si mince que prendre une
orientation différente comme le bio par exemple, relève d’un courage et d’un
dynamisme extraordinaire, en complément, on peut d’ailleurs s’intéresser à la
série de bandes dessinées : les Seigneurs de la Terre.
Une excellente BD
merveilleusement bien documentées.
Un champ de bataille, c’est ce
qu’est devenu la France au XXème siècle, et on ne parlera pas dans cet ouvrage,
de guerre, la littérature sur nos deux guerres mondiales étant déjà très
abondante, non, on évoquera une guerre sournoise dont les objectifs seront une
fois de plus le profit aux dépens de familles que l’on aura bien spoliées.
Cette guerre-là trouve son
origine dans le gouvernement de Vichy, ses effets commenceront à se faire
sentir dans la France rurale des années 50, et possède sa part de responsabilité
dans les problèmes climatiques aujourd’hui, cette guerre fut générée par le
remembrement.
Le remembrement, j’en entends
parler depuis ma plus tendre enfance, issue de milieu paysan, j’ai bien des
fois entendu mes aînés parler des dégâts occasionnés par cette mesure, déjà
simplement au niveau des haies supprimées, celles qui retenaient l’eau dont nos
cultures ont tant besoin, remembrement par ci, remembrement par là… Et c’est en
découvrant cette bande dessinée que j’ai eu envie de me documenter de façon
plus profonde. Et je n’ai pu m’empêcher de me révolter avec les agriculteurs en
première ligne, devenus dans certains départements de véritables guérilleros.
Le remembrement fut décidé en
haut lieu et débute alors que la France a besoin d’une relance économique, que
son salut est la croissance paraît-il, que l’amitié Franco-Américaine est au
beau fixe, qu’un certain Monsieur Marshall veut lancer sa politique d’aide à l’Europe
en reconstruction et écouler les tracteur américains, que certains spécialistes
français y voit le profit énorme qu’ils peuvent tirer de l’agriculture, transformant
les paysans en industriels de la terre, ces même paysans qui à leur tour,
deviennent les vaches à lait.
Le remembrement, ou du moins
la façon dont il s’est opéré, est juste inhumain : spoliation des petites
parcelles, disparition des vergers et des arbres fruitiers plantés avec amour
par une génération pour les générations suivantes, disparition des petites
fermes qui ne font plus le poids, invitation « magnanime » contre dédommagement
à lever le camp et partir à la ville pour devenir ouvrier (nouvelle forme d’exploitation),
disparition en masse d’exploitations, recours aux pesticides, création d’un
syndicat obligatoire qui deviendra la FDSEA, puis la FNSEA, le paysan n’a alors
plus de marge de manœuvre, plus de pouvoir de décision, voilà où en est notre
agriculture aujourd’hui.
Et dans nos campagnes alors
paisibles, s’installe la discorde entre pro et anti remembrement, s’installe
la tristesse de voir partir à l’abattoir, les chevaux remplacés par les
tracteurs, s’installent les élevages industriels… le progrès oui sans doute,
mais à quel prix humain ? Et disparaissent
les oiseaux et certains insectes, aujourd’hui encore, on se débat pour protéger
nos abeilles…
Cette bande dessinée, vraiment
complète, explique tout ce que vous vouliez savoir sur le remembrement, sujet
auquel on est peut-être plus sensible suivant sa relation avec la terre.
Toutefois les dégâts sont si conséquents que le milieu urbain les subit
également, bien que quelques aménagements ont été décidés afin de mesurer l’impact
écologique des décision prises désormais, ce qui ne constitue qu’une cautère
sur une jambe de bois, l’argent et le profit ne cessent de mener le monde !
En conclusion, ce livre aide à
comprendre que l’on ne doit pas jeter trop vite la pierre aux agriculteurs,
leur marge de manœuvre et leur pouvoir de décision est si mince que prendre une
orientation différente comme le bio par exemple, relève d’un courage et d’un
dynamisme extraordinaire, en complément, on peut d’ailleurs s’intéresser à la
série de bandes dessinées : les Seigneurs de la Terre.
Une excellente BD
merveilleusement bien documentées.
Un champ de bataille, c’est ce
qu’est devenu la France au XXème siècle, et on ne parlera pas dans cet ouvrage,
de guerre, la littérature sur nos deux guerres mondiales étant déjà très
abondante, non, on évoquera une guerre sournoise dont les objectifs seront une
fois de plus le profit aux dépens de familles que l’on aura bien spoliées.
Cette guerre-là trouve son
origine dans le gouvernement de Vichy, ses effets commenceront à se faire
sentir dans la France rurale des années 50, et possède sa part de responsabilité
dans les problèmes climatiques aujourd’hui, cette guerre fut générée par le
remembrement.
Le remembrement, j’en entends
parler depuis ma plus tendre enfance, issue de milieu paysan, j’ai bien des
fois entendu mes aînés parler des dégâts occasionnés par cette mesure, déjà
simplement au niveau des haies supprimées, celles qui retenaient l’eau dont nos
cultures ont tant besoin, remembrement par ci, remembrement par là… Et c’est en
découvrant cette bande dessinée que j’ai eu envie de me documenter de façon
plus profonde. Et je n’ai pu m’empêcher de me révolter avec les agriculteurs en
première ligne, devenus dans certains départements de véritables guérilleros.
Le remembrement fut décidé en
haut lieu et débute alors que la France a besoin d’une relance économique, que
son salut est la croissance paraît-il, que l’amitié Franco-Américaine est au
beau fixe, qu’un certain Monsieur Marshall veut lancer sa politique d’aide à l’Europe
en reconstruction et écouler les tracteur américains, que certains spécialistes
français y voit le profit énorme qu’ils peuvent tirer de l’agriculture, transformant
les paysans en industriels de la terre, ces même paysans qui à leur tour,
deviennent les vaches à lait.
Le remembrement, ou du moins
la façon dont il s’est opéré, est juste inhumain : spoliation des petites
parcelles, disparition des vergers et des arbres fruitiers plantés avec amour
par une génération pour les générations suivantes, disparition des petites
fermes qui ne font plus le poids, invitation « magnanime » contre dédommagement
à lever le camp et partir à la ville pour devenir ouvrier (nouvelle forme d’exploitation),
disparition en masse d’exploitations, recours aux pesticides, création d’un
syndicat obligatoire qui deviendra la FDSEA, puis la FNSEA, le paysan n’a alors
plus de marge de manœuvre, plus de pouvoir de décision, voilà où en est notre
agriculture aujourd’hui.
Et dans nos campagnes alors
paisibles, s’installe la discorde entre pro et anti remembrement, s’installe
la tristesse de voir partir à l’abattoir, les chevaux remplacés par les
tracteurs, s’installent les élevages industriels… le progrès oui sans doute,
mais à quel prix humain ? Et disparaissent
les oiseaux et certains insectes, aujourd’hui encore, on se débat pour protéger
nos abeilles…
Cette bande dessinée, vraiment
complète, explique tout ce que vous vouliez savoir sur le remembrement, sujet
auquel on est peut-être plus sensible suivant sa relation avec la terre.
Toutefois les dégâts sont si conséquents que le milieu urbain les subit
également, bien que quelques aménagements ont été décidés afin de mesurer l’impact
écologique des décision prises désormais, ce qui ne constitue qu’une cautère
sur une jambe de bois, l’argent et le profit ne cessent de mener le monde !
En conclusion, ce livre aide à
comprendre que l’on ne doit pas jeter trop vite la pierre aux agriculteurs,
leur marge de manœuvre et leur pouvoir de décision est si mince que prendre une
orientation différente comme le bio par exemple, relève d’un courage et d’un
dynamisme extraordinaire, en complément, on peut d’ailleurs s’intéresser à la
série de bandes dessinées : les Seigneurs de la Terre.
Une excellente BD
merveilleusement bien documentées.
Merci 0 Inès Leraud et Pierre Van Hove pour cet ouvrage d'utilité publique.
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