Pour leur bien
Amandine Prié
Edition les pérégrines, 25/08/2022, 364 pages
Ce livre qui prend sa source
dans la réalité, une réalité bien inhumaine, est beaucoup plus qu’un récit de
fait divers. Il invite à regarder sa propre vie, à se rappeler, sans devenir
pessimiste et en gardant espoir, combien
le monde est malade : différence entre les continents, avidité des
politiques, inégalité de niveau de vie, famine, guerre … On ne peut s’empêcher
de se sentir mal, on salue les personnes qui s’activent pour adoucir le
quotidien de ces villageois qui subissent la guerre, le viol, qui élèvent tant
bien que mal des enfants qui ne sont pas
les leurs, on admirent ces personnes qui savent profiter des moments agréables
d’une existence difficile, on loue la sagesse du doyen qui prend des décision
concernant la communautés, on s’invite dans les huttes, on partage, riche
moment de lecture.
Et puis on prend contact avec
les blancs, les Européens aux belles idées qui proposent de donner un avenir
aux enfants du village, beau projet… Mais que cache-t-il, ce beau projet ?
comment est-il amené dans les communautés ? comment ces gens qui vivent
dans un univers restreint peuvent-ils décider en connaissance de cause ?
Si en tant que lecteur, on a
une vague idée des objectifs de cette association qui survient pour promettre
une issue aux familles désemparées, on découvre peu à peu l’envers du décor.
On ne peut que s’attacher aux
personnages, Inaya, la rebelle, celle
qui malgré son jeune âge, porte la responsabilité des plus petits, Sékou le
courageux, et les autres enfants qui forment à eux seul une communauté bien
vivante, une communauté d’orphelins soudés par leur malheur.
Un beau livre, une magnifique premier roman, triste et dérangeant, qui laisse pensif.
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