Les sept mort d'Evelyne Hardcastle
Stuart Turton
Ed Sonatine, 10x18, audio (Lizzie)
Où l’on assiste au réveil d’Aiden Bishop, dans le corps du docteur Sébastian Bell, se demandant où il se trouve, alors qu’il vient de participer à une course poursuite dans les bois. Et l'on découvre les règles du « jeu » auquel il doit participer : trouver l’auteur de l’assassinat d’Evelyn Hardcastle dont le meurtre sera commis alors qu’une fête se déroulera à Blackheath, domaine appartenant à la famille Hardcastle.
Il est condamné à revivre cette journée dans le corps de l'un des invités à la fête, tant qu’il n’aura pas résolu cette énigme, et s'il réussit, il redeviendra lui-même. Avec lui, le médecin de peste,
personnage ambigu, qui arrive de plus haut, recevant ses ordres de supérieurs vraisemblablement
logés dans l’au-delà. Contre lui, le valet de pied qui va tenter de l'empêcher de mener son enquête et dont il doit se méfier.
Et Aiden évolue dans cette société,
rebondissant au gré des intrigues, découvrant des personnages tous plus corrompus
les uns que les autres, mais cela, il ne le découvrira que peu à peu, le
tableau se constituant pas toutes petites touches.
J’ai trouvé cette idée de départ absolument géniale, avec une intrigue on ne peut plus originale, j’allais me régaler... Et j’ai apprécié ce roman, mais j’ai ressenti en progressant dans ce long récit, un peu d’ennui en raison des longues et fréquentes quoique nécessaires réflexions du héros, et un peu d’agacement, car ce roman complexe demande énormément de concentration, je ne compte d’ailleurs pas le nombre de fois ou je suis revenue en arrière dans ma lecture, pour être certaine de ne rien manquer.
Il
faut dire que le héros, quand il échoue, se retrouve dans un autre corps, et qu’il
croise d’autres "lui-même" habitant d’autres hôtes (pas très facile à expliquer),
ce qui crée une importante confusion, mais tel est construit le récit et je
pense que cette confusion est inévitable dans un tel écrit.
Ce roman serait difficile à adapter
au cinéma, toutefois je l’imagine tout à fait en jeu vidéo et ne serais pas
surprise qu’un concepteur en ait l’idée un jour.
Question ambiance, j’aurais envie
de souhaiter à chaque nouveau lecteur, la bienvenue dans le panier de crabes
assaisonné à souhait de corruption, de ressentiment, de haine, de rivalité, de
trafic, de vengeance.
J’en suis sortie heureuse de l’avoir terminée quoique fatiguée avec l’impression d’avoir planché sur un écrit bien complexe.
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