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lundi 22 avril 2019


 Toutes blessent, la dernière tue.


Karine Giebel
Ed Belfond


 Karine Giebel s’est encore lâchée…  c’est qu’elle n’y va pas avec le dos de la cuillère, on le sait, et on s’engage en ouvrant une œuvre provenant de son cru, que ça va être very hard !!! Ben là même si on le sait, on ne s’attend pas à de telles monstruosités de la part du genre humain !

  Tama, qui a perdu sa maman, est recueillie par une tante, son père s’étant remarié. Puis ce père la vend, pensant qu’en France, elle aura une vie meilleure… Tama se retrouve au service d’une « bonne famille » qui la nourrit des restes du repas, la loge dans une buanderie, lui interdit de sortir et va lui faire subir des traitements dignes de tortionnaires nazis. Puis elle arrive chez Mejda qui la frappe, la torture, la fait employer dans une famille, où elle travaille le jour, et l’emmène faire le ménage la nuit dans une entreprise, privée de sommeil, de nourriture, sans doute rejetée par son père après les mensonges de Medja qui communique avec lui… Medja qui lui inflige des souffrances physiques et morales. 

Mais Tama ne se laisse pas abattre comme ça ! elle parvient seule à apprendre à lire, se passionne pour la lecture, se cultive, va connaître quelques périodes de répit… plutôt brèves...

Dans ce roman, intervient un personnage mystérieux qui ne possède de l’ange, que le prénom : Gabriel, individu tourmenté, recueillant chez lui une inconnue blessée, entre la vie et la mort, dont il ne sait que faire … s’en débarrasser ou la soigner et l’abriter… ?  

On découvre peu à peu ce personnage énigmatique...


 Un roman effroyable qui m’a marquée à vie ! que j’ai parfois refusé d’ouvrir quand je savais que j’avais impérativement besoin de repos pour pouvoir passer une nuit sereine, un livre que l’on a des difficultés à refermer. Un livre qui vous amène à crier vengeance et à souhaiter un sort bien gratiné aux individus lâches qui se permettent de tourmenter en toute impunité, ou presque… 

  


 Un livre qui vous amène à vous poser des questions sur la nature humaine, et à vous demander si à quelques pas de chez vous, il n’y a pas une « Tama » qui souffre. Ces faits existent, mais sont cachés. Je ne comprends d’ailleurs pas pourquoi, dans le roman, certaines personnes ne dénoncent pas la situation de Tama.

  

  Des thrillers j’en ai lus de toutes sortes, mais là, je dois avouer que je sors perturbée de celui-ci, j’ai aimé, et j’en ai un peu honte, j’en ai parlé autour de moi en signalant bien que toute âme sensible doit s’abstenir.


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