Le petit Maurice dans la tourmente
Mario et Michel D'agostini
D'après le témoignage de Maurice Rajsfus
ed Tartamuudo
avec le soutien de la fondation pour la mémoire de la shoah
Documentaire intéressant sur la seconde guerre mondiale, Le petit Maurice dans la
tourmente raconte l’histoire, transcrite
sous forme d’un ouvrage richement illustré de dessins au graphisme précis et soigné, de Maurice Rajsfus né en 1928,
avec ses parents, des juifs polonais résidant à Paris.
La famille est arrêtée au cours d’une rafle et comme
beaucoup d’enfants, Maurice et sa sœur se retrouvent seuls dans ce Paris des
années 40, livrés à l’abandon et devant se débrouiller pour survivre.
Très bien documenté tant du point de vue des illustrations
que de l’histoire, Le petit Maurice dans
la tourmente montre la guerre et l’occupation sous tous ses aspects :
gestapo, pillages, droits des juifs, milice, débarquement et problèmes générés
par la présence allemande dans la capitale.
Ma connaissance de cette période est certainement bien
succincte, la guerre 39 – 45 et l’occupation
revêtant des aspects multiples en raison
desquels on n’a jamais fini de se documenter, toutefois il me semble avoir
aperçu au moins une information erronée :
« … Maurice a la
chance d’être apprenti chez un brave homme…vers 13 heures, il convie Maurice
pour écouter les informations de radio-Londres. De semaine en semaine, il y
a de plus en plus de précisions sur le sort des juifs déportés… »
Et une incohérence : les nuits de Maurice sont peuplées
de cauchemars. Ce sont toujours les mêmes images qui reviennent : des
barrages en enfilade, des réseaux de barbelés, des miradors avec des soldats prêts à ouvrir
le feu…
Comment Maurice, qui
n’est jamais sorti de Paris a-t-il pu faire de tels rêves ? De surcroît je
crois me rappeler que les Français n’avaient aucune idée de ce qu’avaient pu
vivre les déportés, Radio-Londres
semblait très bien informé au point d’apporter des précisions à la
radio ????
Par ailleurs, notre héros semble traverser cette période
sans vraiment éprouver de sentiments si l’on en juge par les illustrations qui
montrent un enfant vaguement triste, qui a faim sans plus, qui a une sœur qu’on
voit à peine, qui ne se révolte aucunement lorsque la voisine vient piller
l’appartement familial, tout ceci manque parfois de relief et risque de
banaliser l’occupation aux yeux des enfants d’aujourd’hui.
Le vocabulaire employé dans cet exposé permet à des enfants
de se documenter dès l’âge de 9 ou 10 ans.
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