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lundi 14 avril 2025

 

L’île des souvenirs

 










Chrystel Duchamp

Ed de l'Archipel, Livre de poche 24/01/2025, 288 pages


Ce thriller psychologique me laisse perplexe. Si je me suis réjouie en découvrant le récit aux allures de thriller classique si l’on peut qualifier de la sorte un thriller, avec son lot de flics aux tempéraments variés, les investigations dans le voisinage, les alibis des proches, l’intervention du médecin légiste quasi divertissante si on considère le comportement et l’humour du personnage, l’enquête qui stagne… toutefois la deuxième partie montre une rupture après la présentation du crime et l’enquête et je dois avouer que je me suis un peu ennuyée face à cette présentation des nouveaux intervenants, de leur parcours et de cet aspect documentaire que prenait le roman.

Il s’agit donc pas que d’un roman policier, mais d’un écrit qui expose les méandres du cerveau et de la mémoire montrant comment son fonctionnement offre des possibilités de manipulation sur les individus. Un roman malgré tout bien ficelé.

La dernière page m’a mise très mal à l’aise, je me suis demandé si je devais saluer le génie de l’autrice ou me sentir à la fois culpabilisée et piégée. Cela a quelque peu atténué le plaisir de lecture que j’avais éprouvé dans la première partie. Dans quel but Chrystel Duchamp nous sert les trois dernières lignes. Serait-ce de la dérision, une farce montrant sa capacité à bluffer le lecteur ? Je n’y répondrai pas, mais vous, qui passez par cette chronique, vous trouverez peut-être des éléments de réponse.

 

jeudi 10 avril 2025

Un avenir radieux













Pierre Lemaître

Ed Calmann Levy, 21/01/2025, 592 pages



J’ai été enchantée de retrouver les personnages de Pierre Lemaitre attendus depuis un certain temps et de les apprécier d’autant plus que je les connaissais bien. L’auteur les a façonnés et amenés avec leurs défauts, leurs qualités, leur tempérament, et ce qui m’a amusée, c’est que face à une situation donnée, j’ai pressenti les réactions de chacun des adultes face à diverses situations. Les enfants, on les a vus grandir, principalement Colette, cette petite fille à peine éduquée par une mère toxique, aimée de ses grands-parents, et qui au cours de ce tome, prend de l’assurance et saura nous surprendre !

Je me suis retrouvée plongée dans cette famille, qui, même si elle sort de l’ordinaire avec ses membres appelés à la célébrité, m’a simplement rappelé la mienne avec les liens qui se tissent entre les personnes, les inimitiés, les affinités, l’oubli momentané des différends dans les situations douloureuses, la solidarité qui s’exerce dans ce cas.

Comme dans les tomes précédents, l’auteur divisent son récit en sortes de volets qui se succèdent, ce qui brise habilement la monotonie d’un récit :

Le volet Geneviève, celui que je préfère, où il est question de cette femme manipulatrice qui peut paraître sotte mais qui se montre capable des pires calculs pour arriver à ses fins. Sa méchanceté m’a fait bondir à maintes reprises.

Le volet François, qui se retrouve malgré lui au sein d’une machination orchestrée par les services secrets, volet qui m’a souvent ennuyée, les services secrets n’étant pas au centre de mes intérêts.

Le volet des parents qui vieillissent et qui maintiennent le lien entre les enfants et leurs conjoints, une bien longue histoire à présent.

Ce livre m’amène à penser que j’aime les sagas, bien que je n’en ai pas lu énormément alors que je me rends compte que je m’éclate avec cette littérature.

Un regret, apparemment, il s’agit du dernier tome et je reste sur ma faim Par rapport à la situation d’un des personnages qui n’aboutit pas, peut-être n’était-ce pas prévu par l’auteur. Je suis disposée à en parler en MP, je serais curieuse de comparer mon ressenti avec celui d’autres lecteurs.