Pages

vendredi 10 avril 2020


Ancien malade des hôpitaux de Paris


Daniel Pennac
Ed Folio/Gallimard


Court moment de lecture, ce petit roman ne comportant que soixante-dix-sept pages mais  soixante-dix-sept pages de "grand Pennac" qu’il me semble avoir retrouvé, un Pennac du temps des premiers "Malaussène" qui me transformaient en véritable bernique soudée au livre qui ne se décrochait qu’à la fin du roman. 

Un Pennac à l’humour décapant, noir, sans pour autant manquer de subtilité. Il a choisi pour cadre cette fois, le milieu médical, certes porteur  pour ce genre d’humour.

Il nous raconte les déboires du professeur Galvan, médecin urgentiste qui caresse un espoir : celui de faire établir une carte de visite mentionnant son nom : professeur Galvan, et sa profession. Soins aux malades et attention entrecoupés de multiples idées qui aboutiront à la carte de visite parfaite… Je gamberge, tu gamberges, il gamberge… il gamberge tellement qu’il semblerait qu’il ait raté un diagnostique qui allait engager le pronostic vital du patient lambda arrivé aux urgences parce qu’il ne se sentait pas bien… 

Et de service en service, le dévoué docteur nous livre un chapelet de diagnostiques établis grâce à de sérieux symptômes dont la description est hilarante et jubilatoire.

Il a dû bien s’éclater en écrivant cela, peut-être s’est-il offert un petit moment récréatif entre deux grands romans ?

Une pépite, une pépite toute menue, mais une pépite tout de même !

Du grand Pennac !

1 commentaire: