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mercredi 29 avril 2020



Fief


David Lopez
Ed Seuil

Une bande de jeunes, certainement des « grands ados », qui se retrouvent dans une chambre, qui jouent aux cartes en exerçant leur art de rouler des oinjs parfaits. Qui pointent leur nez dehors, pour mater, pour trouver de la meuf, pour consommer à outrance des alcools forts ... Affligeant, affligeant parce qu’il y a dans ces scènes de vie d’un groupe, beaucoup de réalité, car combien de jeunes comme eux aujourd’hui, qui ne se projettent pas dans l’avenir, qui se ralentissent même et qui se terrent par peur de la vie d’adultes ?

Le narrateur, Jonas, témoigne pour eux, il exprime le ressenti de ses pairs, montre son besoin de sécurité au sein de cette équipe, sa peur de sortir des sentiers battus, il le confirme en avouant : « dans l’eau, dès que je ne bouge plus, je coule, comme dans le ring. Alors que dans la vie, je ne vais que là où j’ai pied … » Et on sent, tout au long du roman, un énorme décalage entre la façon de parler de Jonas et ses actes. Un potentiel mais aucune confiance, une vision de soi bien négative.

Si j’ai pu me faire une idée des personnages, je dois avouer que ce roman ne m’a pas intéressée le moins du monde. Pourquoi l’ai-je poursuivi ? me demanderez-vous …Simplement par curiosité, pour essayer de percevoir une évolution des personnages. Mais il n’en fut rien. J’ai même ressenti un certain agacement. Je ne nie pas que l’auteur ait eu un objectif, au moins celui de manier les registres de langue et peut-être montrer un fait de société, mais ce genre de récit n’est pas pour moi.

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