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mardi 27 août 2019

Vindicta



Cédric Sire
Ed Métropolis


Afin de vous aider à entrevoir la teneur de ce roman, je vais vous expliquer dans quel état d’esprit je me suis retrouvée à chaque fois que j’ai ouvert ce livre et durant un bon nombre de pages pas très relaxantes. Je dois d’abord vous expliquer que, fréquemment, lorsque je lis, j’ai une fâcheuse tendance à piquer du nez. Hors de question avec le thriller que nous a concocté l’auteur, yeux grands ouverts, dents serrées, perles de sueur sur le front, forte agitation intérieure propre à vous priver de sommeil pour le reste de la nuit.


Dans l’histoire, deux héros, un bon et un méchant. Le méchant c’est un genre de super héros élastique, super héros côté obscur je m’entends ! Elastique donc, qui a dû être un chat dans une vie antérieure parce prompt à jouer avec ses proies, capable de se déplacer sans bruit, de se fondre dans le décor, de se tapir pour mieux bondir par surprise. Aucune chance d’échapper à sa vindicte si on est visé. Aucune chance de s'en sortir si on se fait alpaguer. Individu de terrain, intelligent et compétent dans son domaine.



C’est dans ce contexte que se démène notre deuxième héros, un flic mis au placard qui se débat et déploie de l’énergie, qui brave les interdits pour tenter de rétablir la sécurité, se débattant au sein d’une police divisée en services qui passent leur temps en réunion, se renvoyant le bébé, composée d’individus se tirant dans les pattes, mais ça énerve !!!



Je suis donc passablement mitigée : des thrillers, j’en ai quand même lu quelques-uns, certains biens gratinés, mais là, je trouve que Cédric Sire puisque tel est son nom désormais, pousse un peu loin la violence, décrivant avec force détail les tortures subies par les victimes, à vous mettre mal à l’aise. S’il y a subtilité, ce n’est pas dans la description, ni dans la façon de tourmenter du psychopathe c'est  on nage dans l’hémoglobine et la cervelle, et que l'on ressent fortement la souffrance morale comme physique des suppliciés !


Je me suis demandé, aux deux tiers du livre si je refermais… et puis non, happée que j’étais par l’histoire et dominée par l’envie d’en connaître la fin, une fin pas plus reposante que le reste, une sorte de bouquet final qui vous amène à abandonner toute idée de zénitude après une telle lecture. Âmes sensibles, s'abstenir !

 

Le roman est malgré tout très bien pensé et structuré, un page-turner qui se lit facilement du fait de ses chapitres brefs et d'un récit constitué de phrases courtes.




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