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mercredi 13 février 2019


  San Perdido








   
Davide Zukerman
Ed Calman Levy
    

    Avec ce premier roman, David Zukerman nous offre un récit vivant et le portrait d’un personnage que le lecteur fera lui-même entrer dans la légende.

L’histoire se déroule à panama entre 1946 et 1959, où on est soit très pauvre et ou les possibilités de s’en sortir sont restreintes : prostitution, travail frisant l'esclavage ou misère totale qui oblige à se nourrir des détritus, à vendre de la ferraille récoltée sur la décharge pour quelques balboas, soit très riche, tirant sa fortune du travail des masses populaires,  se vautrant dans la corruption.

Arrive un jour dans la décharge, un enfant noir, mystérieux, muet, qui semble parler avec ses yeux bleus. Il possède des mains puissantes et larges qui lui vaudront le surnom de « la langosta » ou le homard. Qui est-il ? la réponse s’insinue progressivement au fil de l’histoire, lorsqu’il devient un adolescent puis un adulte, même s’il semble dès le début agir en faveur du peuple opprimé.

Aucune longueur dans ce récit ou l’on goûte à l’ambiance d’un pays d’Amérique centrale où l’argent est le seul ami de politiciens qui ne cherchent aucunement le bonheur du peuple, royaume des narco-trafiquants et autres spéculateurs insatiables, de la violence et de l’injustice,  ou l’on découvre l’histoire de panama et de son canal,  des Cimarrons ou esclaves noirs révoltés contre les espagnols plusieurs siècles auparavant, ou l’on respire la végétation locale, ou l’on prend un bain de cette culture lointaine.

Certaines expressions, pour la plupart des insultes, ne sont sont traduites  dans un glossaire qu' à la fin, la traduction ne me semble pas nécessaire à mon avis,  car ces mots plongent le lecteur dans cette ambiance propre aux pays de langue espagnole, ou l’on traduit ses sentiments par des expressions bruyantes et percutantes et ou le bruit est synonyme de vie.

Un très bon premier roman donc, que je ne peux que conseiller.

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